Trente mille personnes s'étaient donné rendez-vous, fin mars 2023, dans le Marais Poitevin, pour une mobilisation internationale contre l'accaparement de l'eau et les méga-bassines. La répression d'Etat déployée à cette occasion a fait date et a marqué à jamais les esprits comme les corps de celles et ceux qui ont marché sur Sainte-Soline. In memoriam !
Par jean noviel
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Des bâtiments en ruine, délaissés, au milieu d’une nature devenue envahissante. Telle est l'image d'un passé qui s’efface dans l'asile Maison Blanche, qui en son temps accueillait principalement des femmes. Là, dans une cave obscure, nous y avons trouvé des registres et des lettres devenus la matière d'un livre. Un cheminement à deux dans les traces d'un certain renoncement aux soins.
Alors qu'un nouveau chapitre s'ouvre dans l'examen du projet de loi de finance de la réforme des retraites, c'est au réveil des cœurs dont nous avons tant besoin que les manifestations massives de janvier et février dernier ont appelé, pour s'opposer à ce projet socialement injuste et injustifié. Le bras de fer est désormais engagé avec le rouleau compresseur néolibéral...
Face à l'inaction climatique de nos dirigeants et à leurs connivences de pouvoir avec l'agro-industrie, il n'y a plus d'autre voie que celle de la bataille et de la lutte pour enrayer et abattre le système économique dévorant qui engendre le désastre. Le printemps maraîchin, qui s'est tenu fin mars dans les Deux-Sèvres contre les méga-bassines, est à n'en pas douter de celles qui font date.
Alors que le débat sur l'inflation et les profiteurs de la crise fait rage et que nous assistons au grand retour de l'orthodoxie monétaire néolibérale, qui en appelle plus que jamais à la rigueur salariale et budgétaire, relire les tableaux d'Otto Dix dans le contexte de l'Allemagne années 20 invite à certains rapprochements idéologiques entre la période de Weimar et la crise en Europe aujourd'hui.
Nous vivons un siècle lourd de périls où les tenants de l’ordre néolibéral ont déclaré la guerre aux peuples de la terre. Guerre sociale, guerre économique, guerre militaire, guerre contre l’environnement. Partout leurs saccages laissent les populations meurtries et sacrifiées pour de vils intérêts, que Goya, en son temps, dénonçait déjà dans le « Tres de Mayo » et les « Désastres de la guerre ».
[Rediffusion] Les connivences du pouvoir politique et financier aux affaires du vieux monde témoignent chaque jour de leur mépris pour les populations et la démocratie. Partout la nostalgie impérialiste de la domination s'impose comme sauvetage de la mondialisation sauvage. Ne laissons pas le saccage et la peur nous plonger en eaux troubles et relisons plutôt Le radeau de la Méduse du génial Géricault.
Alors que s'organise une nouvelle stratégie du choc sous couvert de diktat sanitaire et que la colère enfle partout dans le pays, ce tableau d'Ingres questionne à sa manière la destruction à l'oeuvre dans notre démocratie vacillante et l'instrumentalisation des corps dans notre fabrique des esprits...
À l'heure où le déni démocratique sur la question de la crise climatique et de la transition écologique fait rage et qu'il tend à prouver l'incapacité du système néo-libéral à se réformer de l'intérieur, les ruines du peintre Hubert Robert sont un appel à la réflexion sur le temps long de notre occupation du monde et de nos legs pour l'avenir.
[Rediffusion] Alors que la discorde s'installe dans l'ordre marchand, politique et culturel du vieux monde et que le cap à tenir est devenu introuvable entre les confinements sanitaires successifs, l'art peut donner à penser et réfléchir la tempête que nous vivons collectivement. « Pluie, vapeur et vitesse », de l'anglais Joseph Mallord William Turner, est à n'en pas douter de ces œuvres essentielles a la vie !