Arrivé en juillet 2013 sur le sol français, Makaila, un blogueur opposant tchadien de langue française, s'est vu consentir un droit d'asile qui, à peine passés les six premiers mois statutaires à la Maison du journalisme, ne l'aura en définitive épargné ni des souffrances de la rue, ni des errements très aléatoires de la diplomatie françafricaine des pays se réfugiant derrière des mesures administratives qui, depuis les accords de Schengen de 1985 et 1990, ferment de plus en plus frileusement (et cruellement !) leurs portes à tout ressortissant des peuples émergents qui luttent pour leur survie et leurs droits légitimes à disposer librement de leurs personnes et de leurs idées (articles 9 à 21 de la déclaration universelle des droits humains de 1948).
De quelque façon que nous abordions la question des relations entre nation et démocratie – l’angle historique, l’angle juridique ou l’angle terminologique –, aucune approche ne suffit en soi, et toutes restent toujours très en-dessous de l’espoir que chacun peut mettre dans l’efficacité que nous pourrions attendre si les situations révolutionnaires pouvaient anticiper les forces en présence comme on souhaite qu’y parvienne avantageusement une assemblée constituante.
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