Le Festival de Vienne, presque aussi bien doté financièrement que celui d'Avignon, vient de s'achever sur une promesse révolutionnaire. Le contexte politique, entre conflit israélo-palestinien, guerre en Ukraine, élections législatives en France, Grande-Bretagne - et en Autriche, fin septembre -, redonne à la culture, et tout particulièrement au théâtre, un rôle de premier plan.
Le nouveau directeur du Festival de Vienne, le Suisse Milo Rau, a mis au coeur de son projet trois « procès » sur des thèmes sensibles: l'attitude des dirigeants autrichiens face au Covid, les atteintes à la démocratie et la censure dans l'art. Le premier a montré que cadre judiciaire et débat d'idées étaient compatibles.
Par Joëlle Stolz
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Le procureur de la CPI, un Britannique d'origine pakistanaise, vient enfin de demander des mandats d'arrêt contre Nétanyahou et son ministre de la défense, mais aussi contre les dirigeants du Hamas qui ont planifié les crimes du 7 octobre. Une lenteur due sans doute aux fortes pressions exercées sur lui, mais aussi aux critères précis de preuves qu'il doit avoir en main.
À Vienne le philosophe israélo-allemand Omri Boehm a tenu un « discours sur l'Europe » qui voulait tracer une voie pour sortir par le haut du conflit actuel. Non sans turbulences. Peut-on être idéaliste quand se déchaîne la tempête ? Ou est-ce la seule voie réaliste ?
Par Joëlle Stolz
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Des vents mauvais soufflent sur les intellectuels de gauche en Italie, depuis que Georgia Meloni, du parti néo-fasciste Fratelli d'Italia, est au pouvoir. Cela se traduit notamment par des procès en diffamation, le débat politique se déplaçant sur le terrain judiciaire. Je publie ici le texte d'une pétition de soutien à la philosophe Donatella Di Cesare, spécialiste de la Shoah, qui doit bientôt comparaître devant un tribunal pour diffamation envers un ministre (et beau-frère) de Georgia Meloni.
Depuis des semaines, l'affaire de l'espionnage russe en Autriche ne cesse de prendre de l'ampleur. Mais va-t-elle nuire électoralement au parti qui a le plus dénoncé les sanctions contre Moscou, le FPÖ d'extrême droite ? Sans doute pas. Car avec la neutralité, les « atteintes aux libertés » durant le Covid et l'immigration, il a des thèmes en béton.
Par Joëlle Stolz
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Une étudiante ukrainienne que nous avions accueillie à Vienne vient d'apprendre que Slava, qu'elle considérait comme son père, a été tué sur le front. Un hommage à tous ceux qui se battent pour leur liberté, et pour la nôtre.
Le Festival de Vienne est accusé d'antisémitisme pour avoir invité Annie Ernaux et Yanis Varoufakis, qui soutiennent le boycott des artistes israéliens. Son directeur Milo Rau défend l'écrivaine française et l'économiste grec, plaidant pour un dialogue plutôt que la censure. Ou comment le conflit israélo-palestinien s'étend, une fois de plus, à la culture.
Une enquête journalistique montre que l'Autrichien Jan Marsalek, au centre de l'escroquerie de Wirecard, aurait été recruté il y a dix ans par les services russes. Un scandale qui touche à la sécurité de l'Europe et confirme les soupçons pesant sur l'extrême droite.
Le nouveau directeur du Festival de Vienne, le Suisse Milo Rau, veut en faire un brûlot politique. Le jour où il annonçait son retentissant programme, on enterrait à Moscou l'opposant Navalny tandis qu'on apprenait de nouveaux détails sur le plus grand scandale d'espionnage de l'après-guerre en Autriche.