Professeur agrégé de sciences économiques et sociales (SES) dans l'enseignement secondaire et parent d'élève en Seine Saint Denis, docteur en sciences de l'éducation.
Les programmes de S.E.S vont être allégés cette année au détriment de la formation des élèves. Au final, ces allègements vont surtout se traduire par l’appauvrissement des contenus enseignés en S.E.S. et par la remise en cause du rôle joué par cette discipline dans la formation à la citoyenneté et le développement de l’esprit critique.
Les nouveaux programmes et des sujets de bac de l’enseignement de spécialité de Sciences Économiques et Sociales en terminale générale ne sont ni explicites, ni exigeants, et encore moins axiologiquement neutres. Ils ont considérablement appauvri et dénaturé cet enseignement.
Dans l’éducation le contexte récent est inédit. Cela fait en effet longtemps qu’une réforme éducative n’avait pas fait l’objet d’une telle opposition. Pour la défense de l'école publique, une mobilisation unitaire et nationale est nécessaire.
Après les émeutes urbaines, l'école se retrouve une fois de plus , sur le banc des accusés. Or, dans ce procès elle est davantage victime que coupable.
Les derniers sujets de bac de l’épreuve de spécialité de SES sont-ils axiologiquement neutres et correspondent-ils à « des objectifs d’apprentissage ambitieux » ?
Alors que son application les années précédentes avait été rendue difficile par la pandémie de Covid 19, la réforme du bac et du lycée de Jean-Michel Blanquer a été, pour la première fois, pleinement mise en œuvre cette année. On peut donc désormais essayer d’en dresser un bilan synthétique et exhaustif.