François Hollande se rend samedi et dimanche au Maroc, pour sa deuxième visite depuis le début du quinquennat, et le mystère perdure : va-t-il décorer le chef des services secrets, accusé de torture ? En France, les Légions d’honneur remises à des dignitaires étrangers demeurent secrètes.
Oui, être journaliste politique, en 2015, c’est s’exposer au sexisme de notre société. C’est comme dans n’importe quel travail. Logique, et rassurant en un sens : la presse et la politique sont les miroirs de notre pays. C’est comme sortir dans la rue, et entendre sifflements et « hé, mademoiselle, tu me donnes ton 06 ? ». Comme être dans le métro, et se tenir collée à la porte pour éviter la main baladeuse dans une rame bondée.
Dans un documentaire réalisé par sa fille et diffusé lundi sur France 3, l’ancien premier ministre revient sur ses deux ans à Matignon. Florange, l’alliance Montebourg-Hamon pour soutenir Valls, la gouvernance par SMS de François Hollande, l’abandon de la réforme fiscale : Ayrault livre pour la première fois sa version du début d'un quinquennat dont il a brutalement été débarqué.
On dirait presqu’une farce. Un exercice pour illustrer ce que féministes et chercheurs documentent depuis de longues années sur le traitement médiatique des violences conjugales.
Moi aussi j’avais ri. En 2007, Sarkozy sur un cheval en Camargue, jeans et chemise à carreaux pour son dernier déplacement de campagne et, à quelques mètres, une charrette pleine à craquer de journalistes. Comme un symbole des dérives de la politique spectacle et de la presse aux ordres. Sûrement, j’avais pensé que jamais, au grand jamais, je ne serais de ces journalistes. Je ne les jugeais pas, je me croyais à l’abri.
Un pavé dans la mare socialiste. Parmi les dizaines de contributions qui seront déposées d’ici mercredi en vue du congrès du PS fin octobre, un texte est consacré aux questions féministes (à lire ici ou sur le blog de Caroline De Haas). Par certains aspects, il semblait inimaginable il y a encore un an.
75.000 femmes violées chaque année en France, soit 200 femmes par jour, soit une femme toutes les sept minutes: ces chiffres donnent le tournis; ils s'appuient pourtant sur des études très sérieuses, de l'Insee à l'Observatoire national de la délinquance.