L'avis du Conseil d'État sur le projet de «système universel de retraite» a fait grand bruit. Il a évoqué des risques d'inconstitutionnalité, mais n'en est pas juge. En la matière, le Conseil d'agit agit dans sa fonction de conseil administratif et juridique du Gouvernement, pas dans sa fonction juridictionnelle. Pour autant, son avis n'est pas dénué de portée. #Loin_des_simplismes
L'intrusion dans les locaux de la CFDT d'un groupe militant extérieur à celle-ci est sans doute (ou peut-être) un épiphénomène. Elle me conduit à partager les réflexions plus larges sur le syndicalisme que cet «incident» a suscité.
Par les temps qui courent, il n'est pas inutile de parcourir le célèbre texte où Max Weber distingue «éthique de responsabilité» et «éthique de conviction». Et d'aborder à ce propos la question de l'approche syndicale... ici en fonction de la construction, à l'expérience, de la mienne.
Après la démission de Jean-Paul Delevoye, quel sera l'interlocutrice ou l'interlocuteur des organisations syndicales? Comment envisager la suite, quelles que soient les hypothèses, alors que la logique du «cartel des non» a ses limites.
Ah! ces fonctionnaires budgétivores privilégiés, avec «leurs» 75% de retraite pour six mois contre 50% des salariés sur 25 ans pour les salariés. Sauf que ces antiennes anciennes, largement colportées jusque dans les dîners en familles, sont un travestissement d'une réalité plus complexe. #Décodons
Une religieuse septuagénaire ne pouvant plus demeurer dans sa communauté s'est vu refuser un hébergement en foyer-logements à Vesoul en vertu d'un règlement intérieur invoquant la laïcité. En la matière, une seule boussole: le droit ! Et, évidemment, c'est plus compliqué que les simplismes.
«Pourquoi les Gilets jaunes n'ont pas réussi à transformer l'essai en politique», écrit «L'Express». Un an après l'émergence d'un mouvement totalement inattendu, celui-ci n'a pas eu de débouché politique spécifique, mais il n'a pas été sans conséquences, parfois préoccupantes. Quel(s) débouché(s) pour la colère sociale exprimée par les Gilets jaunes?
Un récent sondage montrait la faible notoriété des membres du Gouvernement (exceptés Jean-Yves le Drian et Bruno le Maire qui avaient une existence politique nationale antérieure à 2017). Pas la faute à Voltaire, pas la faute à Rousseau. Mais alors: à la com? à des réformes inabouties? au fonctionnement réel des institutions? Tiens tiens... (Où l'on reviendra sur le concept d'«exécutif».)
Alors que, de manière constante, « Marion Maréchal-Le Pen estime que les musulmans “ne peuvent avoir exactement le même rang” que les chrétiens » (Le Huffington Post, 2015), Bruno Retailleau et quelques autres entendent prohiber «les listes communautaristes» aux élections. Que nous dit l'histoire sur l'expression politique des sensibilités ? Et est-ce possible dans notre État de droit?