« Enseigner, c’est tendre la main à ce qui vacille, sans jamais oublier que chaque élève est un monde à révéler. Pas un problème à résoudre »
Meryam ENNOUAMANE JOUALI
En cette Journée mondiale de la douleur, je témoigne d’un combat silencieux. Celui de vivre, d’enseigner, de tenir debout malgré la perte incommensurable d’un enfant. À travers ces mots, je rends hommage à toutes les douleurs invisibles qui se taisent pour que le monde continue de tourner.
Quand l’école devient le théâtre d’une violence ordinaire : chaque semaine, un nouveau drame éclate. Une adolescente mise au ban de sa classe, un collégien insulté sur les réseaux sociaux, un lycéen poussé au silence jusqu’à l’irréparable.
Alors que la santé mentale des jeunes s’impose comme un enjeu majeur de société, l’école ne peut se contenter d’enseigner : elle doit aussi protéger, prévenir et accompagner. La pyramide de la santé mentale en milieu scolaire propose une lecture simple et opérationnelle de cette responsabilité partagée, en articulant prévention universelle, actions ciblées et interventions spécialisées.
À 18 ans, Timothy voulait tuer. Avant cela, il avait surtout été oublié.
Ce drame évité de justesse révèle l’abandon systémique de la santé mentale des jeunes. Il est temps de politiser cette urgence.
Venue pour une douleur à l’œil, je suis ressortie des urgences avec un mot brutal : « sclérose en plaques ». Sans examen, sans fond d’œil. Ce billet est un appel à réhumaniser la médecine d’urgence et à mesurer l’impact des mots sur des patients déjà vulnérables.