Les électeurs Démocrates qui n'ont pas accepté l'élection du minoritaire Trump se vengent en adressant des dons aux associations progressistes… au nom de membres de leurs familles ou d'amis qui ont voté pour Trump !
Le spectaculaire a pris le dessus dans la couverture médiatique des élections de 2016 : qui va gagner ? D’importantes questions passent au second plan, telle la dette contractée par 40 millions d’étudiants pour payer le coût exorbitant des études à l’université. L’endettement d’une part très importante de la jeunesse américaine révèle que le « rêve » américain s’éloigne.
Si les mots ont du sens, peut-on encore parler de « gauche » à propos du quinquennat actuel ? Les lois et projets de loi ont-ils à voir avec le progrès, l’émancipation ? Ou bien marquent-ils une évolution régressive justifiée par le « réalisme » ou le « pragmatisme » face à la mondialisation, à la financiarisation de l’économie et à la lutte anti-terroriste ?
Ou comment le jeune patron d’une entreprise pharmaceutique se moque d’une commission d’enquête de la Chambre des Représentants, puis traite sur Twitter ces représentants du peuple américain d’ « imbéciles ».
La masse d’émissions et d’articles consacrés à la candidature du ploutocrate Républicain Trump depuis l’été dernier est loin d’être anecdotique : elle donne une bonne indication du mode de (dys-)fonctionnement des médias américains dans leur effort pour coller aux désirs de leurs « clients-consommateurs ».
Fiction, réalité ? Bien peu de différence. Les discours belliqueux du candidat aux primaires républicaines, Donald Trump, réclamant d’écraser Daech sous un tapis de bombes, de tuer les familles des terroristes, d’interdire l’entrée du territoire des États-Unis à tout musulman, peuvent sembler tellement grotesques qu’elles ne méritent pas qu’on s’y attarde. Et pourtant…
Donald Trump, le milliardaire, candidat aux primaires des Républicains, vient encore de défrayer la chronique en voulant interdire l’entrée des États-Unis aux musulmans, même aux touristes.
La tuerie de Colorado Springs n’est pas une simple anecdote violente, comme il y en a tant dans l’actualité américaine, car elle révèle quelques problèmes de société ayant chacun une longue histoire : elle est un cocktail (explosif) d’extrémisme chrétien, de recours incontrôlé à la violence des armes, le tout plus ou moins encouragé par la rhétorique des Républicains.