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Comme le premier jour, mon cœur bat pour toi comme un cœur de colombe craintive que tu tiendrais entre tes mains. Comme le premier jour, ton image éclipse toutes les images pâlies qui l’ont croisée au bord de mon chemin.
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Amoureux du monde entier, qui croyez en l’éternité de vos serments, les oiseaux de la chance ne sillonneront pas toujours les cieux au-dessus de vos rendez-vous, guirlande de joie de vivre.
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Quand je pars, seule avec mes pensées, mes chagrins de vieille dame, à travers la campagne, sur les chemins à l’écart, c’est escortée de ton image adorée, des souvenirs de nos jours dorés. Tout au long du jour, tout au long de la nuit, tour à tour, leur présence dans mon cœur m’enchante, ils sont si doux, si tendres, ou comme Didon dans l'opéra de Purcell, je me lamente ...
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Dans une vie prochaine, peut-être, tu viendras à ma rencontre, les bras grands ouverts puis doucement me berceras contre ton corps, ou encore, quand j’ouvrirai la porte, je verrai tout d’abord près de ton visage aimé une gerbe de fleurs fraîches que tu m’offriras, comme autrefois aux jours de fête.
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Ma souffrance n’est rien à côté de la vôtre, Jésus de tous les temps, vous, femmes et hommes, les réprouvés, les isolés, les migrants, les réfugiés, les exilés, les prisonniers politiques, les condamnés à mort, vous les femmes abandonnées, blessées dans votre cœur, dans votre chair, dans votre dignité, simplement parce que vous êtes femmes
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Nuit de pleine lune
La chouette hulule
Ma main cherche
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Dans le calme de la nuit tiède que la pleine lune éclaire de son grand jour bizarre, j’entends une chouette quelque part, qui hulule son chant d’épouvante. J’étends le bras entre les draps pour y trouver ton corps comme autrefois
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L’été qui chez nous n’a même pas commencé touche déjà à sa fin, vents d’équinoxe trop frais accourus du nord-ouest, nuages gris et blancs, gonflés des pluies prochaines, soleil joyeux encore brûlant jouant à cache-cache en ce dimanche après-midi.
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Ce sont vents d’indéchiffrable violence
qui accrochent aux griffes noires des arbres morts
leurs oripeaux de voyageurs sans foi ni loi
ce sont paroles outrageant le cœur de l’être
que prononça l’ange déchu qui vous habite
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Comme nuage solitaire à travers le ciel d’été
odeur des roses royales autour de Babylone
chant de l’oiseau rencontré en chemin