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Tu as délaissé notre pauvre petit royaume, les orties prospèrent et les ronces prolifèrent comme aux chemins du château délabré où sommeille la Belle-au-Bois-gisant depuis cent ans. Mais cette vie n’est pas un conte, j’ai perdu mes illusions.
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Flâner avec toi dans les rues de Paris, c’était inscrire à jamais notre histoire d’amour aux pages de l’Histoire de France et l’Histoire de France aux pages de notre histoire d’amour. Paris exultait de son passé héroïque sous le soleil de l’été.
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A travers toi, jour après jour, je vénérais, si chers, si humains, si généreux, ton père et ta mère que j’admirais tant, qui réservèrent ensemble hospitalité et amour à l’enfant de seize ans mal-aimée que j’étais, et qui te donnant la vie me léguèrent ma seule raison de vivre.
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Les jours défilent aux pages de l’éphéméride
Mon visage de femme se fane et mon front se ride
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Comment mes pauvres mots usés, si tristes sur la page blanche, pourraient-ils te dire, lecteur inconnu, quelle aveuglante lumière d’espérance m’était apparue sur les paysages traversés, sur les rues de la ville, sur la mer et les navires, sur les falaises et les sables de la plage, sur l’écume des vagues, quand j’ai rencontré, cœur à cœur,
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Ma petite-fille, ma belle, ma gazelle
Toi l’adorée qui enchantes ma maison
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Nous avions vingt ans et l’été rayonnait sur ta ville en son illusoire éternité de soleil, d’azur et de mer immense. Nous avions vingt ans, mon cœur était amer, prisonnier de la solitude d’une femme
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Je nous croyais arrivés à bon port pour de doux moments à deux enfin, après un si long voyage, si fastidieux, tant de jours sans amour, d’heures d’angoisse, de minutes inutiles, aux salles des pas perdus, salles d’attente, salles d’hôpital, salles aussi blanches et nues que celles des dentistes
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Le ciel est gris uniformément comme l’absence d’espoir. L’automne s’en vient et les dernières roses s’effeuillent lentement sans le souffle du vent. Le gleditsia pleure ses feuilles jaunes d’or qui flottent sur la pièce d’eau.
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Toi qui as semé le vent imprudemment
Tu feras connaissance avec mes tempêtes
Ignorais-tu que je suis orages, cyclones, ouragans ?