Entre Quimper et Brest, j’ai quitté le goudron de la voie express, direction Landerneau. Là-bas, dans la vitrine d'un épicier, j’ai eu la vision du monde futur. Enki Bilal, exposé chez Doudou Leclerc, c’est une vision infernale d’un siècle sans grande humanité...
Une plage à l'Ouest, en été, et en démocratie : royaume du sable et de l'insouciance. Zone franche, zone zen, d'un siècle à l'autre, rien ne change, ou si peu.
Sur mes sentiers professionnels, dans les sous-bois de l'Histoire, j’ai croisé un mec balèze ! Un de ces héros de la résistance qui m’ont fait grandir et m’ont appris à savoir dire non. Je veux parler de Marc Ferro, l’historien bonhomme, et maquisard du Vercors, qui vient de nous quitter le 21 avril .
Les mots qui nous enveloppent ne sont pas beaux : confinement, covid, couvre-feu, épidémie, hospitalisation, intubation... Leur consonance inquiète, leur écho préoccupe. Ils nous enferment, nous emprisonnent. 21 mars, journée internationale des forêts ! L'occasion d'aller en sous-bois et d'oublier un instant virus et lendemains incertains...
Dans les champs, au bord des chemins, et jusque dans les maisons, les jours de mars sentent parfois le purin. Mais la vie actuellement est aussi un beau merdier. Covid ou lisier, même parfum !
Un collègue s'en est allé. Ancien caméraman en région à France Télévisions. Victime du virus, malgré sa carrure et sa bonne humeur. L'occasion de rappeler qu'il existe en France des artistes anonymes, des chasseurs d'images et des journalistes, des vrais.
La mise au bassin sanitaire dure depuis un an ! On a failli reprendre la mer, mais il y avait encore des trous dans la coque. Le rafistolage continue ...