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John Stanmeyer, Migrants essayant de capter un réseau somalien à DjiboutiL’image est plutôt belle et intriguante, difficile à comprendre de prime abord, elle propose au spectateur un parcours interprétatif qui, comme le précise cet article deSlate.fr, ne peut pas se passer de la légende. Le World Press Photo 2013 a été attribué à John Stanmeyer pour cette photographie intitulée “Signal” et prise le 26 février 2013 à Djibouti. Voici la légende officielle qui l’accompagne sur le signe du WPP : “African migrants on the shore of Djibouti city at night, raising their phones in an attempt to capture an inexpensive signal from neighboring Somalia—a tenuous link to relatives abroad. Djibouti is a common stop-off point for migrants in transit from such countries as Somalia, Ethiopia and Eritrea, seeking a better life in Europe and the Middle East.”1
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Comment faire du cinéma, non pas sans argent mais sans l’argent ? Quel rapport est-il alors possible d’inventer entre l’intention des mots et l’image qui portera l’histoire aux yeux des spectateurs ?
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Dans un petit livre publié l’an passé1, Jacques Aumont se demande ce qu’il reste du cinéma à l’heure de sa diffusion expansive à travers des supports de différentes tailles et de différentes natures, proposant aux spectateurs de nouveaux “usages sociaux divers d’images en mouvement”.
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Sandra Bullock lors du tournage de la séquence finale de GravityLorsqu’il évoque l’expérience du spectateur de film dans un des textes de La première gorgée de bière (“Le cinéma” pages 55-56), Philippe Delerm insiste sur la sensation qui affecte son corps en pleine immersion dans la salle. Il décrit tout d’abord une “espèce de flottement ouaté” dans un univers aquatique qu’il compare à un “aquarium” ou à une “piscine”. Le début de la projection est caractérisé par une sensation physique qui atténue le poids du corps : “on va flotter, poisson de l’air, oiseau de l’eau”, “le corps va s’engourdir” et le sujet disparaissant dans son regard va se fondre avec ce qui est représenté à l’écran : “et l’on devient campagne anglaise, avenue de New York ou pluie de Brest”. L’apparition du mot fin provoque une “apnée” et les premiers pas du spectateur dans la salle, au moment où son engourdissement se dissipe, sont présentés comme un délicieux moment :”Cosmonaute pataud, garder quelques secondes cette étrange apesanteur.”
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Le figaro.fr 9 octobre 2013J’ai failli aller voir Gravity. J’avais été attiré par ce film, et puis je ne sais ce qui s’est passé, je suis resté immobile devant le terminal électronique qui remplace les caissières à l’UGC Cité-Ciné des Halles; le prix de 13 euros 50 s’affichait sous mes yeux, j’avais sorti ma carte et j’ai finalement renoncé, une petite indisposition, un vertige. Il était 18 heures 20, je n’avais rien dans le ventre et l’idée de passer une heure trente dans l’espace m’a incité à rebrousser chemin, un peu comme j’aurais pu le faire, dans le même état, devant un simulateur de vol spatial à Disneyland. La 3D, le manque d’air, les tourbillons, malgré les moments d’apesanteur et de paix qui doivent rappeler 2001, je craignais d’être pris dans un manège un peu trop brusque pour mon estomac creux. Je n’allais pas voir un film, j’entrais dans une attraction, et ce n’était pas le moment pour cela. J’y ai pas été.
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Les frères Dardenne, abonnés aux Palmes d’or (1999-2005) et autres titres à Cannes ont eu cette expression pour imager leur esthétique, leur désir de cinéma : “Il faut être dans le cul des choses” .1Abdellatif Kechiche, dans La vie d’Adèle, prend cette expression au pied de la Lettre.
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Ce matin, LeFigaro.fr nous informe ainsi : “Al Qaida menace le rail européen”… et l’on voit en gros plan un train à grande vitesse estampillé Deutsche Bahn foncer sur nous à la manière d’un train entrant en gare de La Ciotat, dont Maxime Gorki nous racontait qu’il avait poussé les spectateurs à déplacer nerveusement leurs chaises… ils étaient encore peu habitués à voir de telles illusions…
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Alfredo Jaar, Searching for africa in Life (1996), extrait, instagram pris en Arles le 11 août 2013
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Instagram de l'installation d'Erik Kessels, 24 hrs in phootgraphy, Arles, 10 août 2013L’exposition d’Erik Kessels, au palais de l’évêché, en Arles, regroupe en fait deux expositions, imbriquées l’une dans l’autre ; 24 hours in photography installation conçue initialement pour l’exposition What’s next at FOAM ? présentée au FOAM à Amsterdam en 2011 et Album Beauty, conçue initialement pour le FOAM, aussi, et présentée au printemps 2012.