Les trains de nuit internationaux Paris-Vienne et Paris-Berlin sont menacés de démantèlement en décembre 2025. Plus de 90 000 citoyens et de nomnbreux élus demandent de redéployer ces services avec plus d’ambition. Oui au train de nuit contribue avec une lettre ouverte au nouveau PDG de la SNCF Jean Castex pour relancer et consolider les trains de nuit.
« Oui au train de nuit » a dénoncé les arguments trompeurs de la direction SNCF pour démanteler les trains de nuit nationaux, ce qui a contribué à relancer le service dès 2017. Aujourd'hui, avec l'arrivée du nouveau PDG de la SNCF, des changements sont nécessaires cette fois-ci pour relancer les trains de nuit internationaux.
Relancer un réseau de 20 lignes de trains de nuit permettra de transporter 5,6 millions de voyageurs et d’économiser 300 000 tonnes de gaz à effet de serre par an. Le coût est moindre pour la société que de réduire d’autant les émissions en remplaçant des voitures thermiques par des voitures électriques. Alors, les trains de nuit deviendront-ils bientôt une priorité ?
La compagnie Midnight Trains a tenté de relancer plusieurs lignes de nuit en Europe. Elle vient de jeter l’éponge, dénonçant un manque de soutien des pouvoirs publics. Convaincue que l’avion propre ne deviendrait pas une réalité avant la fin du siècle, cette start-up s’était lancée pour décarboner les voyages longue distance en proposant des trains de nuit.
Le plein tarif des TER est deux fois plus cher que le covoiturage. Les voyageurs sans réduction ont tendance à se reporter sur l’automobile, qui réalise 80 % des déplacements. Pour ceux qui recherchent une alternative, le covoiturage est devenu la référence des prix. Alors pour faire revenir les voyageurs vers le train, bientôt un « tarif pour tous au prix du covoiturage » ?
Le 14 juillet 2020 le chef de l’État a annoncé « on va re-développer les trains de nuit [...] massivement ». L’État venait de mener une étude qui inverse la tendance : le rapport sur les « Trains d’Equilibre du Territoire » (TET), commandé pour juin 2020, montre la pertinence de subventionner un réseau de 25 trains de nuit et de construire un parc neuf de 600 voitures-couchettes et voitures-lits.
En 2023, l’État lance une mission pour construire des trains de nuit neufs mais en nombre insuffisant. En 2019 le Sénat avait obtenu que l’État revoit sa copie avec une étude qui a montré la pertinence de 25 lignes de trains de nuit. Le 24 septembre le Sénat est renouvelé en partie et il débattra ensuite du budget de l’État. Alors bientôt une nouvelle occasion d'augmenter l'ambition ?
Depuis 2021, l’État annonce la relance d'une dizaine de lignes de trains de nuit, principalement Nord-Sud. Les transversales Est-Ouest restent largement oubliées. C'est pourtant sur ces liaisons que les temps de parcours sont les plus longs. Une nouvelle pétition appelle à construire davantage de trains de nuit.
Jeudi 2 février le collectif « Oui au train de nuit », avec Greenpeace et Alternatiba-Rhône, se sont rassemblés à la gare de Lyon-Perrache en pyjama et avec leurs peluches pour appeler à relancer les trains de nuit transversaux et internationaux au départ des régions.
Des manifestations simultanées pour les trains de nuit ont eu lieu le 2 juillet 2022 à Lisbonne, Madrid, Cerbère-Portbou et Irun-Hendaye. Les manifestants célèbrent une victoire : la relance du train de nuit Paris-Hendaye. Ils dénoncent aussi un blocage - purement administratif - des gares internationales, sur fond de conflit entre SNCF et RENFE et de changement de réglementation européenne.