Les élections présidentielle et législatives approchent. Fort du soutien de plus de 205000 pétitionnaires, le collectif Oui au train de nuit propose un programme de rupture pour les transports et demande aux candidats de s'engager.
Lorsque le voyageur se déplace en train de nuit plutôt qu’en avion, il génère davantage d’emploi. La relance des trains de nuit peut ainsi créer 130 000 emplois nets pendant une décennie pour la circulation des trains, la construction du matériel et l’amélioration des infrastructures. Bénéfice additionnel : les nouvelles dessertes renforceront l’attractivité des territoires et l’accès à l’emploi.
La moitié des passagers aériens en Europe volent sur des liaisons de 500 à 3000 km déjà interconnectées par le ferroviaire. Si l'Europe investit, les voyageurs pourront choisir le train de nuit. Et pour traverser l’Europe sur 3000 km, le « train-de-2-nuits » est une innovation à réinventer. Elle est à portée de main : plusieurs pays disposent déjà de trains directs circulant sur 36 heures ou plus.
La France, l'Allemagne, la Suisse et l'Autriche ont annoncé le 8 décembre 2020 le lancement d'une coopération pour créer 6 nouveaux trains de nuit trans-européens. Ce événement a déclenché une réaction immédiate dans plusieurs pays de l’Est, où les trains de nuit ont gardé leurs lettres de noblesse. Ces pays de l’Est sont déjà porteurs de solutions, là où l’Ouest a accumulé des années de retard.
L’Allemagne a proposé à l’Union Européenne un réseau de trains de nuit et de jour « Trans-Europ-Express 2.0 ». Associés à la démarche, la France, la Suisse et l'Autriche ont d'ores et déjà annoncé en décembre 2020 le lancement de 6 nouveaux trains de nuit en coopération. A l'heure où les trains de nuit sont de plus en plus demandés, voici une analyse des enjeux et des propositions innovantes.
L’extension du réseau de trains de nuit se poursuit. Les chemins de fer suisses (CFF) misent sur la location de matériel, et comptent sur le soutien financier des pouvoirs publics.
Le retour en grâce des trains de nuit à l’été 2020 a créé la surprise. Et pourtant, il n'est pas venu de nulle part. Depuis plusieurs années, une action importante de nombreux acteurs, et en particulier des sénateurs, a rendu possible un véritable retournement de situation.
Emmanuel Macron a créé la surprise le 14 juillet en annonçant le redéveloppement des trains de nuit. Cette orientation sera-elle concrétisée par le plan de relance que le gouvernement présentera demain jeudi ? Et surtout, est-ce que les moyens seront à la hauteur pour rattraper les retards d’investissement ?
Une méga-ligne à grande vitesse qui relierait à 350 km/h Lisbonne et Helsinki : c’est le nouveau grand projet d’infrastructure que certains (comme Michael Jäger, voir Der Freitag n° 28/2020) appellent de leurs vœux pour sauver le climat. Mais cette promesse, au coût exorbitant, mérite un examen critique.
Le train de nuit est un outil unique pour le report de l'avion sur le rail : sur les distances de 800 à 1500km il existe peu d'autres alternatives confortables. 15 lignes nationales et 15 lignes intra-européennes mises en places d'ici 2030 permettront à 10 millions de passagers par an d’emprunter le train de nuit plutôt que l'avion ou la route. Une économie de 1.9millions de Tonnes de CO2 par an !