Par Patrice Beray
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Il y a aux éditions Actes Sud une magnifique collection d’ouvrages traduits de l’arabe intitulée la « Petite Bibliothèque de Sindbad ». Je relisais ces jours-ci Wadih Saadeh, libanais exilé en Australie. Je le relis souvent pour son incomparable sens de l’effacement du « moi », sa faculté à remembrer un « tout-Univers » dans le « dit » du conte.
À chaque plaisir de découverte d’un auteur traduit se mêle l’émotion de retrouver le pouvoir interlocutoire de la parole, sa valeur d’échange, qui « passe » d'une langue à l'autre. Il n’y va pas seulement du contenu d’un message mais du temps qu'il lui a fallu pour exister et être adressé si, comme l’écrit Sibila Petlevski, « tout ce qui aujourd’hui / nous a échappé de peu […] demain sera à portée de main ».
Peu traduite encore en français, la poète portugaise Ana Luísa Amaral manie jusqu’à l’extase une langue indomptée. Le Phare du Cousseix vient de la publier dans une traduction de Catherine Dumas.
Ce ne sont encore que des lueurs filtrant de l’œuvre de Conrad Aiken (1889-1973) mais elles sont éblouissantes. Deux maisons d’édition indépendantes, La Nerthe et La Barque, ont en effet récemment publié, dans des traductions inédites, des poèmes et une nouvelle de l’écrivain de Savannah, dans le sud des États-Unis.
Invitée de la treizième Biennale internationale des poètes en Val-de-Marne (30 mai-8 juin), Frédérique Guétat-Liviani écrit comme elle se déplace, avec les mots qu’elle « porte tous les jours ». Sinon ce serait « à côté de la vie », dit-elle.
Lu par Nelson Mandela en mai 1994 lors de l’ouverture de la session parlementaire du premier gouvernement démocratiquement élu en Afrique du Sud, le poème « Die Kind » (« L’enfant ») d’Ingrid Jonker (1933-1965) connaît un singulier devenir.
Par Patrice Beray
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En septembre dernier, le poète brésilien Ruy Proença avait en quelque sorte devancé l’appel du Salon du livre de Paris 2015 à célébrer la littérature brésilienne. À l’occasion de sa venue en France, Paol Keineg (prix Max Jacob 2015 de poésie) avait traduit quelques-uns de ses poèmes et l’avait accompagné lors de lectures publiques en Bretagne.
Par Patrice Beray
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Ce qui marche ensemble serait fait pour la vie. Il en irait de même pour le poème, dans ce qui serait le réel du poème, quand il s’abreuve de forces existentielles qui échangent entre elles. Pour les faire transparaître, ces forces de vie, il faut néanmoins colorer bien des sources.