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C’est, en Calédonie, la folle proposition ce 14 juillet de l’inénarrable loyaliste (très) radicale Sonia Backès ; le pire, c’est que les boucliers la critiquant ne se sont pas encore levés très haut ! Déjà politiquement coupé en deux lors du second tour des législatives, et avec un avantage (53 % aux indépendantistes, 47 % aux loyalistes), ceci (53-47) explique peut-être cela (Backès Sonia)…
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Bien battue, la « Calédonie française » le 7 juillet 2024, avec une participation record : le résultat du troisième référendum de 2021, farce tragique avec ses abstentionnismes kanak très majoritaires, est donc effacé. Et avec une autre bonne nouvelle en Métropole ; sauf que la frilosité du Nouveau Front pop en matière d’anticolonialisme interroge. Surtout sa fragilité inquiète ; et beaucoup !
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Je me répète : pour tenter non pas une bonne place à l’Assemblée nationale mais la majorité absolue ; sinon application compliquée sinon impossible du beau programme ! Si les 2/3 des Français* sont toujours pour l’indépendance du Caillou, ça peut aider… Défendre « à la fois » la solution de l’indépendance-association et la majorité absolue du Front pop, ça va de soi, mais ça mieux en le disant…
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Il n’a convaincu personne, sauf peut-être les « centristes » de Calédonie ensemble : ni les loyalistes, ni les indépendantistes, ni l’Éveil océanien des Wallisiens-Futuniens, ni, surtout, les pro « Calédonie française ». L’ordre n’est pas encore vraiment rétabli, malgré le doublement des flics sur ce petit « Caillou ». Double plantage de Macron « ici », en Métropole, et aussi « là-bas »…
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Personne ne le dit ; c’est dommage. Est-ce le fin fond de la stratégie « macronviéliste »* ? Il faut donc tout faire pour obtenir cette majorité absolue ; on n’est plus en 1983 mais proche de 1933 : l’Europe est différente, Jacques Delors n’est plus et sa fille Martine Aubry soutient le Front pop. Et si ça changeait l’UE qui connaît aussi le danger fasciste et passerait, enfin, à l’Europe sociale…
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Son programme très ambitieux au niveau économique et social est en fait fort « radical » pour les économistes libéraux (dont ceux du social-libéralisme) : il va coûter bonbon aux riches par leurs impôts. Mais pour l’indépendance de la Kanaky Nouvelle-Calédonie, ça ne va pas guère plus loin que ce qu’admet maintenant Macron : aucun soutien explicite à l’indépendance-association !
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Rien de nouveau après son 24 mai à Nouméa… Le chaos « as usual », le lendemain, le premier tir mortel d’un policier (mais pas en service) sur un Kanak et toujours les barrages ; mal parti le retour au calme « exigé » (mais non respecté) comme condition du dialogue. Les indépendantistes réitèrent leurs revendications. « Errare humanum est, perseverare diabolicum »…
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Macron s’envole en urgence pour Nouméa avec le ministre de l’Intérieur accompagné de la ministre déléguée aux Outre-mer et celui des Armées (mais sans Philippe...) pour mettre en place une « Mission de dialogue » ; mais avec qui et pour quoi faire ? Ce sera difficile d’éteindre le feu pour ceux qui considèrent que c’est le pyromane qui tente maintenant de jouer le pompier…
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Le Pacte nickel est fin mal barré : son opposition forme une large majorité (du FLNKS, de l’Éveil océanien et de Calédonie ensemble) contre ses soutiens, surtout l’État et les loyalistes radicaux. Ces derniers appelant à « foutre le bordel », manifs et contre-manifs poussaient cette majorité à un petit début de rapprochement. Pour au moins éviter la guerre civile ; et plus si affinités ?
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Même le sage historien Louis-José Barbançon, spécialiste du bagne, sort du bois avec une sorte de « J’accuse ! » à la Zola contre les loyalistes et l’État ; son « nationalisme calédonien » centriste retrouve, enfin, le chemin d’une sorte d’indépendance-association. Il joue les Cassandre ; il n’a sans doute pas tort : quelques jours plus tard, une « disruption » dans le ronron institutionnel !