Il y a un aspect répétitif dans l’actualité éducative qui peut provoquer une lassitude chez un « vieux de la veille ». Ou de l’agacement !
Voici l’éternel retour du sujet des vacances.
La déclaration présidentielle à Marseille relève du détournement d’attention et oublie toute l’histoire. Cette idée simpliste néglige les multiples contraintes. On peut aussi y lire un soupçon de prof bashing…
Dans la dernière campagne de com’ de l’Éducation Nationale, un spot se déroule dans un hôpital. Une femme est sur un brancard. Une médecin arrive et se rend compte que c’est Mme Falempin, prof de SVT qui lui a donné envie de poursuivre ses études. Le clip se termine ainsi : « Un professeur ça change la vie pour toute la vie ! » Mais Mme Falempin exerce un métier, pas une « mission » ni une vocation !
Ce texte est né d’une commande. Quand la FCPE m’a demandé d’intervenir à son congrès du 10 juin 2023 sur cette question du rôle des préjugés et stéréotypes à l’École et la manière de les combattre, j’ai évidemment accepté. Car ce sujet est au croisement de mon enseignement de sciences sociales, et de mon engagement militant. Il résonne aussi, fortement, avec mon histoire personnelle…
Les annonces sur le lycée professionnel du 4 mai à Saintes par Emmanuel Macron sont dans une logique strictement adéquationiste et d’employabilité complaisante pour les entreprises. Ces décisions sont aussi un énorme plan social pour les personnels des lycées professionnels.Tout cela témoigne d'une méconnaissance de la réalité de l'enseignement.
Et si tout le bruit autour de la pseudo-revalorisation des enseignants et son fameux «pacte» n’aboutissait au final qu’à une simple gesticulation politique?
« Trois mots pour caractériser l’année 2022 dans l’éducation ? ».
Un message sur les réseaux. 700 réponses, 2026 items et un nuage de mots pour résumer l’état d’esprit de l’opinion enseignante.
Un climat bien sombre et qui dit beaucoup sur le sentiment d’abandon des enseignants. Mais un nuage pas si toxique que cela !
Face à la pénurie, plusieurs annonces faites au cours de l’été puis dans les semaines précédant la rentrée ont donné le sentiment que l’École allait être (enfin) au cœur des préoccupations gouvernementales. Faut-il s’en réjouir ?
On peut douter de la capacité gouvernementale à répondre aux problèmes que traverse l'école.
En déplacement près de Poitiers le 10 juin, le ministre de l’Éducation Nationale, Pap Ndiaye a annoncé le lancement de « grands débats » dans les écoles dès la rentrée pour sortir les enseignants « d’une forme de morosité ». Pour un ministre qui justifiait la rareté de sa parole par une volonté de peser ses mots, celui-ci est particulièrement mal choisi. Il oublie l'essentiel et le plus urgent.
Monsieur le Président Candidat, je vous fais une lettre que vous ne lirez sûrement pas…
Vous avez montré jeudi 17 mars que vous n’en aviez rien à faire des enseignants et du sort de l’éducation publique.
Vos propositions montrent en effet une méconnaissance de la réalité de l’école.
Et la représentation que vous avez du métier d’enseignant ne peut être ressentie que comme du mépris.