La guerre de twitos entre les #ZE (quoi que ça veuille dire) et les révolutionnaires rangés derrière Denis Robert révèle à mes yeux un malaise profond de nos sociétés.
La science et le droit sont deux disciplines qui énoncent des lois influant sur la prise de décision des individus en prédisant des conséquences. La science permet d'éclairer la prise de décision en prédisant certaines conséquences naturelles (physiques, au sens étymologique) d'un choix, tandis que le droit prédit certaines conséquences sociales (protection, sanctions...)
Le billet précédent se concluait sur l'impossibilité pour la science de légitimer la loi, même si elle peut occasionnellement aider à l'établir, car la loi est une question de choix de société, de morale, alors que la science ne juge pas ce qu'elle décrit ou prédit.
Petit intermède durant lequel un raisonnement scientifique permettra une fois pour toutes d'en finir avec le fantasme de la machine surunitaire, c'est-à-dire de la machine qui produit plus d'énergie qu'elle n'en consomme.
En ces temps où la rhétorique scientifique a supplanté la rhétorique religieuse ou morale, la science joue discrètement un grand rôle en politique. Une idéologie politique peut être élaborée avec l'aide de la science, en contradiction avec la science ou même en parfaite ignorance de la science. Dans tous les cas, les conséquences sont plus importantes qu'on pourrait le croire.
Alexandre Gohin, chercheur au très écologiste Institut national de la recherche agronomique, défend le bilan environnemental des agrocarburants en deux arguments. Tous les deux faux.
Une nouvelle série d'articles plus ou moins pompés les uns sur les autres, et mettant en garde contre les dangers du végétarisme a été déclenchée par une étude américaine. En fait, l'étude américaine dit plus ou moins le contraire.