Le thème de ce blog est le système éducatif français. Il tente d'expliquer les blocages, et de mettre en évidence les mécanismes sous-jacent de son fonctionnement. Le système éducatif est tout ce qui1…
concourt à l'instruction et à l'éducation tout au long de la vie, ce qui est formel et ce qui est informel, durant la formation initiale et durant la formation continue.
L'analyse est structuré par le modèle qualitatif qui propose d'agir de manière équilibrée sur 5 champs:
1) l'environnement social de l'élève,
2) l'école du socle,
3) l'éducation avant l'école du socle,
4) l'offre de parcours scolaires puis universitaires à partir du premier pas d'orientation qui est en fin de Troisième,
5) l'accompagnement dans l'orientation et son choix de vie.
( Modèle d’après « Le déterminisme social et genré » par Véronique Gignoux-Ezratty (2018)
http://www.res-systemica.org/afscet/resSystemica/vol18-determinisme-2018/res-systemica-vol-18-art-10.pdf )
Les déterminismes culturels et sociaux dans l’éducation existent dans tous les pays du monde et la France ne fait pas exception. Certains sociologues ou philosophes accusent « une tyrannie du mérite » qu’ils brandissent comme un mal absolu. D’autres expliquent que le « martelage » de ce terme, au contraire, entrave les actions en faveur de l’atténuation des inégalités scolaires. Qu’en est-il ?
Depuis quelques années, les sociologues décortiquent les biais de réussite des parcours académiques les plus sélectifs ainsi que les stéréotypes liés à ces biais. Pap Ndiaye est dans une situation atypique par rapport à ces biais. Cependant, est-ce que cela l’amènera à agir en rupture de la politique de Blanquer ?
Un groupe de travail local du PS a travaillé sur l’éducation et la lutte contre les discriminations. Très convaincus par Anne Hidalgo, ils ont même proposé d’aller plus loin. Pour des raisons très spéciales, ce texte n’a pas été publié. Le voici donc, confié par l’autrice principale.
Vers 2015, un consensus à gauche s’est créé pour l'abandon de la recherche d'une méthode pédagogique universelle. Il est devenu évident que, pour s’adapter à chaque contexte d’établissement, la meilleure façon de procéder était de s’appuyer sur l’expertise de l’enseignant. Les conséquences de changement ont été structurantes.
Tous les systèmes éducatifs du monde ont des formations très sélectives portant sur des domaines académiques ou non. La France, pour certaines d’entre elles, a organisé des classes préparatoires publiques. Ces dernières subissent régulièrement des critiques virulentes sur des arguments à moitié fallacieux. Ce billet de blog tente de faire le point sur ce sujet.
Depuis 30 ans, la majorité des réformes dans l’éducation, sont construites de manière à ne pas entraver les intérêts tels qui sont perçus par les familles qui accompagnent leur enfant vers le lycée général puis l’université. Or, seuls 42,5% des jeunes d'une cohorte ont un bac général.
Dans l’inconscient collectif, presque 60% des jeunes sont invisibilisés, d’où un sentiment d’hypocrisie.
Blanquer a lancé une réforme du lycée général en promettant un lycée modulaire avec un choix étendu et une orientation progressive. Fiasco. Cette promesse n’était ni une solution pour les problèmes réels ou ressentis du lycée, ni réalisable. En revanche, la réforme rajoute du stress et renforce les biais sociaux et territoriaux et va conduire à terme à une destruction du potentiel technologique.
La réforme du lycée est un désastre annoncé. Les propositions d’organisation du lycée ont été décidées sans aucune analyse du besoin de l’élève ou du pays. L'unique but était d’arriver à un consensus entre les personnes ayant des positions à défendre de manière à diminuer les coûts. C'est irresponsable car cette manière de procéder a toujours rajouté des dysfonctionnements.
La commission Mathiot pourtant sur le baccalauréat général et technologique, a remis son rapport au ministre de l’Education nationale à Jean-Michel Blanquer. La proposition pour le baccalauréat me semble cohérente. Par contre la réorganisation du lycée s’appuie sur deux dogmes faux, montrant un manque de maturité sur le sujet qui ne peut qu’être fatal.
Une étude de l’IPP conclut que le passage de 24 élèves à 12 élèves sera bénéfique pour certains élèves. Personne n’en doute. Cependant, il y a des arrangements de présentation sur les conclusions de la note.