Dans un contexte post-COP21, et de doute face aux dérives de la mondialisation, le projet l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes apparaît désormais surdimensionné et nuisible. Mais il faudra probablement beaucoup de courage aux politiques pour finir par concéder que leur obstination est absurde. Ou devra-t-on attendre encore des drames, comme à Sivens ?
En découvrant les images des affamés de Madaya en janvier 2016, on ne peut que voir ressurgir de nos mémoires d’autres visages de famines, Auschwitz, Biafra, Kampuchéa, Timor Oriental… À chaque fois les hommes ont dit « plus jamais ça », mais l’indifférence et la realpolitik reprennent toujours le pas. Plutôt qu’une longue diatribe, mes yeux pleurent un pantoun enchaîné.
Certains discours qui déclarent vouloir rechercher la « mesure » ou le « positif » mettent en avant l’existence de possibles « avantages » au changement climatique. L’analyse de ces hypothétiques éléments favorables montre leur caractère ténu, voire franchement illusoire au-delà du très court terme.
La COP21 a abouti le 12 décembre 2015 à la signature de l’Accord de Paris, qui a été très largement salué par la communauté internationale. Mais est-ce vraiment une avancée, ou bien un écran de fumée qui nous empêcherait de prendre les bonnes décisions, à l’instar de ce qu’avaient été les Accords de Munich en 1938 ?
Cent milliards de $ est-ce beaucoup ? Lors de la conférence de Copenhague sur le climat en 2009, les pays du Nord s’étaient engagés à verser aux pays du Sud 100 milliards de $ par an à partir de 2020 dans le cadre d’un « Fonds Vert ».
Depuis des mois, et de plus en plus souvent à l’approche de la COP21, les médias répètent que la Chine est devenue le 1er pollueur de la planète. De telles déclarations sont trompeuses pour ne pas dire à la limite de l’honnêteté intellectuelle, car cela occulte plusieurs questions et particulièrement la démographie, les émissions exportées et les responsabilités historiques.