Le blog de zazaz

La dernière fois que mon fils est venu en France (il habite en Colombie), c’était en décembre 2019. Un peu plus de trois ans donc, et nous en sommes toujours au même point, alors ce coup-ci, je n’ai pas trop insisté pour qu’on aille en manif.

En lisant le titre de l’interview d’Adrien Quatennens dans la Voix du Nord, j’ai pensé que moi aussi je m’étais tu pendant trois mois, depuis son premier et dernier communiqué. Mais voilà que ça recommence, alors c’est plus fort que moi, faut que je vous en cause encore.

C’est clair, ça nous fait à tous mal quelque part cette histoire, mais ce n’est pas une raison pour se défiler, une fois de plus, en se disant qu’on sait ce que c’est, que ça peut arriver. Dans les crises de couple, un excès de colère peut si vite déraper, on ne se maîtrise plus, mais ça ne se reproduira pas, c’est promis.

Comme dirait Rachel Keke sur les bancs de l’Assemblée : qui, ici, a déjà vécu avec 800, 900 ou 1000 euros par mois ? À part elle, certainement pas celles et ceux qui ont finalement voté la fameuse déconjugalisation de l’allocation adulte handicapé, dite AAH, et osent s’en féliciter.

Ce n’est plus la dernière ligne droite pour foncer dans le mur de l’éternel recommencement, mais le moment ultime où il va falloir te décider. Après tant de tergiversations, nous allons pouvoir enfin atteindre le premier embranchement vers un autre monde, mais le bout du chemin est encore loin d’être atteint.

Oui, bon, d’accord, on aurait préféré faire sans, mais on ne va pas cracher dans la soupe non plus. Après avoir raté la signature d’un accord pour l’anniversaire de la victoire du Front populaire aux élections législatives du 3 mai 1936, ce qui reste du parti socialiste a finalement topé là.

Mes enfants pourraient vous raconter le branle-bas de combat qui s’est mis en place à la maison le 21 avril 2002, mais là, ça ne me fait ni chaud ni froid. Vingt ans sont passés et je ne ressens plus rien.

Je voulais juste vous dire qu’en fait, on s’en fout de votre vote du 24 avril prochain. Cela fait vingt ans qu’on paye vos erreurs qui nous ont obligés à voter Chirac contre Le Pen père, alors par respect pour nous, taisez-vous.

Je ne parle de celui des législatives, car c’est là que tout se jouera. S’ils s’imaginent qu’on va lâcher l’affaire, c’est mal nous connaître. Ne perdons pas un instant et repartons en campagne pour ces prochaines élections des 12 et 19 juin.