Une fuite de données désigne Martin Fayulu comme gagnant des élections présidentielles et démontre que la Commission électorale disposait des vrais résultats du scrutin, mais a préféré annoncer la victoire de Félix Tshisekedi, pourtant arrivé en troisième position.
En coulisse, le président Kabila tente de tirer le meilleur profit de la future présidence Tshisekedi pour conserver tous les pouvoirs. Objectif : recomposer sa majorité, se mettre au vert pour se représenter en 2023… Et pour cela, Joseph Kabila compte sur l’armée congolaise pour veiller au grain.
Après l’élection de l’opposant Félix Tshisekedi à la présidentielle, la coalition pro-Kabila s’impose à l’Assemblée nationale, dans les provinces et au Sénat, permettant à l’ancien président Joseph Kabila de contrôler tous les leviers du pouvoir.
Au lendemain de la victoire de Félix Tshisekedi à la présidentielle, l’opposant Martin Fayulu conteste les résultats du scrutin, tout comme l’Eglise catholique. En arrière-plan plane le soupçon d’un arrangement entre Félix Tshisekedi et le pouvoir.
C'est au milieu de la nuit que la Commission électorale (CENI) a annoncé la victoire de l'opposant Félix Tshisekedi à la présidentielle du 30 décembre. Avec 38%, le fils de l'opposant historique Etienne Tshisekedi devance Martin Fayulu. Grosse déconvenue pour le candidat du pouvoir, qui n'arrive qu'à la troisième place.
La Commission électorale (CENI) a annoncé qu’elle reportait l’annonce des résultats de la présidentielle, prévue ce dimanche. La CENI semble hésiter entre livrer la « vérité des urnes », comme lui demande l’Eglise catholique, ou faire passer en force le candidat du pouvoir Emmanuel Ramazani Shadary. En attendant, les Congolais devront patienter.
L’Eglise catholique affirme qu'elle connait le nom du vainqueur de l'élection présidentielle en République démocratique du Congo et accentue la pression sur la Commission électorale (CENI) afin de proclamer des résultats dans « la vérité et la justice ».
Militant du mouvement citoyen la Lucha, Bienvenu Matumo estime que c'est l’opposition qui a remporté la présidentielle de dimanche, et que la population se mobilisera fortement en cas de victoire du candidat du pouvoir, Emmanuel Ramazani Shadary.
Pannes des machines à voter, fermeture de bureaux de vote, difficultés d'accès des témoins… le chaos logistique annoncé a bien eu lieu ce dimanche lors des élections générales. Un scrutin bâclé qui sera forcément contesté.
Après trois reports, les Congolais doivent désigner ce dimanche un successeur au président Joseph Kabila. Mais les nombreux dysfonctionnements de processus électoral pourraient priver de vote des milliers de Congolais et favoriser la fraude au profit du candidat adoubé par Joseph Kabila.