Un blog principalement consacré à la novlangue. Aux mots, expressions, discours, éléments de langage et autres éléments de décervelage et de manipulation, d'empêchement de penser, d'incitation à penser1…
dans "le bon sens", de légitimation de mesures et de projets iniques et anti-sociaux.
On aurait pu dire, oh bien des choses. Distanciation physique, sanitaire, personnelle, de précaution. Et pourquoi pas distanciation solidaire, dans un oxymore approprié à l’air du temps. Ou simplement: distanciation. Mais l’adjectif social a été retenu.
Dans sa « conférence pédagogique à sens unique » du 13 avril, le président a enfilé bien des gants de compassion, de masques de flou et bien entendu de gel d’auto-satisfaction. Dans ce cadre, sa présentation des « vulnérables » est stigmatisante, stupide et amnésique de la politique libérale produisant à la chaîne des vulnérables.
Le pouvoir macronien a continué, en encore plus fort et systémique que ses prédécesseurs, à « dévêtir », à mettre à découvert: les services publics, dont l’hôpital et la santé, les droits sociaux, les dispositifs de solidarité, etc. On en voit les conséquences dramatiques. Et il poursuit, dans ce terrible moment corona. Ses « poissons d’avril » permanents ne font vraiment pas rire.
« 1 000 pages d’analyse valent plus que quelques centaines lors des réformes précédentes » tente d’argumenter Laurent Pietraszewski, secrétaire d’Etat aux retraites, 28 janvier 2020. Cela s'appelle un argument de poids.
Il est vrai que les autres ne le font pas, le poids. Qu'ils sont légers, tout en étant très beaucoup toxiques.
« Votre évasion fascine absolument le monde entier, pour beaucoup d’enfants vous êtes l’homme qui a voyagé dans la malle. Vous avez vraiment voyagé dans la malle ? » Ainsi s’est exclamée, les yeux pétillants et le sourire gourmand, Léa enfant Salamé le 7 janvier 2020.
« Votre évasion fascine absolument le monde entier, pour beaucoup d’enfants vous êtes l’homme qui a voyagé dans la malle. Vous avez vraiment voyagé dans la malle ? » Ainsi s’est exclamée, les yeux pétillants et le sourire gourmand, Léa enfant Salamé le 7 janvier 2020.
Le pouvoir veut faire croire que l’équilibre dans sa contre- réforme des retraites, c’est comme celui de la balance de la justice. Mais chaque citoyenne et citoyen a en tête cette balance déséquilibrée, symbole de l’injustice, sans parler du bandeau sur les yeux quand le pouvoir est autoritaire. La figure bonus-malus est éclairante sur l’im-posture
Le pouvoir politique use et abuse d’éléments de langage visant à jouer sur l’émotion, la peur, les antagonismes. Prise d’otages est l’un d’eux, en connexion avec violence, blocages et bloqueurs. Pratiquer la démarche de l’arroseur arrosé, du renvoi à l’envoyeur n’est pas seulement amusant. Elle donne à voir la réalité de la réalité.
L’accusation de prise d’otages fait partie du fonds de commerce du discours de la domination. Elle est utilisée comme une arme de diffusion massive contre les grèves, les occupations de lieux de travail ou de ronds-points, plus généralement contre tout mouvement social déterminé. Et si c’est celui qui le dit qui l’est, preneur d’otages et adepte du chantage?
L’époque est rude et même dégueulasse. Tant de reculs des droits sociaux, économiques, démocratiques, etc. Tant d’avancées (progrès dans le langage EM) dans les injustices, les inégalités, les pauvretés, etc. Et l’indécence, tout simplement, au sens où George Orwell le caractérisait.