La Sardaigne n’a pas de Mafia endogène. Cela n’empêche pas l’Île de posséder SA criminalité « ordinaire » et même une criminalité « typique » dans une des cinq provinces de la région. Cette criminalité peut-elle se transformer en Mafia ? C’est une question que posent les autorités italiennes en charge de la lutte contre les délits mafieux.
La Sardaigne est située à 20 Km de la Corse.
Les yakuzas sont connus, car leurs activités criminelles sont quasi « officielles ». Les observateurs parlent de « liens organiques » avec les Pouvoirs politiques et économiques. Les yakuzas font la synthèse entre gangstérisme, nationalisme, extrême droite et gouvernements.
Plusieurs clans avaient leurs bureaux, connus de tous. Les temps changent, mais le poids ce cette puissante Mafia demeure.
Avec cet article sur la ‘Ndrangheta, débute une série de descriptions de différentes mafias. L’organisation calabraise est de plus en plus citée. La comparaison avec la criminalité corse a ses limites. Nous allons tâcher de voir si nous pouvons extraire des éléments de la situation en Calabre, pour mieux comprendre le « cas corse ».
Après la description juridique des mafias italiennes et l’analyse des systèmes judiciaires français et italiens, voici venu le temps de faire connaissance avec certaines mafias (Italie, Japon…). En attendant d’observer le « cas corse », nous regarderons les conséquences politiques économiques et sociales des criminalités mafieuses et non mafieuses dans plusieurs régions du monde.
Cet article porte sur les limites de la protection des collaborateurs de Justice, en France et compare les lois françaises à celles des pays qui possèdent un statut plus développé : Italie, USA, Canada. Article publié en 2017, j’ai tenté de l’actualiser. Le droit français continue à contenir des lacunes dans les moyens juridiques accordés. Une certaine frilosité politique semble dominer.
L’Italie possède un régime spécial d’incarcération pour les mafieux et les terroristes. C’est l’article 41bis du code pénitentiaire. Les détenus sont placés en isolement sévère. L’État italien a fait construire plusieurs prisons équipées en ce sens, elles comptent plusieurs centaines de détenus. Plusieurs fois saisie, la justice européenne ne condamne pas, entièrement, ce « régime dur ».
A l’exemple de l’Italie, la France saisit les avoirs de la grande criminalité. Ces organisations se voient touchées « au portefeuille ». Les mafias sont affaiblies par ces confiscations, mais la gestion des biens saisis par les Justices n’est pas aisée. Seule une petite partie des immenses valeurs est utilisée. Les mafias trouvent des solutions pour limiter les conséquences des confiscations.
Les jurys populaires sont-il compétents pour juger des affaires de grande criminalité ? Des magistrats français demandent leur remplacement par des cours composées de juges professionnels. Cela fait suite à une série d’acquittements dans des procès, notamment sur des « dossiers corses ». Ces échecs ne viennent-ils pas de la faiblesse de l’appareil juridique français? Le débat est ouvert.
L’Italie est le seul pays de l’UE à posséder un arsenal judiciaire « anti-mafia ». Ce dispositif montre une certaine efficacité, mais rencontre une opposition du monde politique. En France, les Procureurs n’ont pas le niveau d’indépendance statutaire des Italiens. Les deux pays manquent de moyens, mais la Justice italienne reste efficace contre les mafias, avec des limites. Jusqu’à quand ?
Corse, Mafia or not Mafia? Le premier article d’une longue série consacrée à ce thème, porte sur la définition d’une Mafia. Principal constat : sa pérennité. En France, l’idée qui prédomine est que ce serait une « super criminalité organisée en bandes… éphémères. En Italie, le droit reconnaît deux types de criminalité, le droit français un seul. L’ambigüité commence là.