Il est de bon ton actuellement d’entonner l’hymne de “l’Education nationale irréformable’’, un air majeur dans l’Opéra Bouffe de Nicolas Sarkozy tentant d’apparaître comme le maître du ‘’mouvement’’ et d’enfermer ses opposants dans le camp des “conservateurs’’.
A dix ans d’intervalle, deux ministres de l’Education nationale (et deux seulement) se sont employés à ‘’verrouiller’’ les statistiques produites dans le cadre de leur ministère : Claude Allègre et Xavier Darcos.
Il y a tout juste un an , Nicolas Sarkozy réaffirmait urbi et orbi, le verbe haut, la politique de l’Education nationale qu’il avait engagée et n’hésitait pas alors à apporter un soutien appuyé à " l’excellent ministre de l’éducation ", Xavier Darcos.
Communiqué du 3 avril sur le projet de réforme de la formation des enseignants signé par de nombreux collectifs, organisations syndicales, mouvements pédagogiques, initié par la Coordination nationale FDE.
Les sociologues Christian Baudelot et Roger Establet viennent de faire paraître au Seuil sous ce titre un ouvrage majeur sous-titré : " L’école française à l’épreuve des comparaisons internationales ".
La redéfinition des concours de recrutement des professeurs du secondaire constitue l’un des points de fixation dans les luttes universitaires et scolaires actuelles. Il est le lieu idéal pour des tours de passe-passe et d’inversion qui ont déjà eu lieu.
Il y a tout juste dix ans, Ségolène Royal estimait que «l’éducation peut faire beaucoup pour accélérer la parité» et affirmait que «la féminisation des noms de métiers et de titres n’est nullement anecdotique».
Le 20 février, la Coordination nationale des universités a pris comme mot d’ordre : «De la maternelle à l’université : retrait des contre-réformes Darcos/Pécresse». Mais cela va-t-il tenir ?