Charles de Gaulle renonce à toute sélection à l’entrée à l’université. Cette loi, promulguée le 12 novembre 1968, structure encore nos universités en dépit de quelques aménagements ( pour le meilleur ou pour le pire ). Même si certains de ses principes sont à juste titre restés célèbres ( autonomie et participation en particulier ), elle a surtout mis en place de véritables universités.
Mardi 28 octobre, Xavier Darcos s’est demandé si le Parlement ne pourrait pas prescrire «ce qui doit être enseigné» aux élèves dans des matières sensibles comme l’histoire.
Il se tiendra à Paris les 28 et 29 octobre sous l’égide du Comité mondial pour l’éducation et la formation tout au long de la vie, à un moment où il serait temps de prendre en France pleinement conscience de l’extension extraordinaire (mais quasi unilatérale) de la scolarisation initiale durant le dernier demi-siècle.
Il y a tout juste dix ans, au vingtième anniversaire du CEPII ( le principal centre français d'étude et de recherche en économie internationale ) Dominique Strauss-Kahn évoquait la nécessité urgente d'un «'nouveau Bretton Woods», suite à la crise qui venait de se produire. Etrange anniversaire pour lui, et pour nous.
Elle existe certes toujours de façon latente et incessante ( pour l’existence, la reconnaissance ou la survie ) ; mais, en certaines occasions ( de crise ou de tournant majeur) elle peut prendre des formes très ouvertes. Or la réforme du lycée ( avec ses réductions prévues d’horaire d’enseignement et l’amplitude de son organisation optionnelle ) peut faire que cela soit très chaud. Et certaines associations de spécialistes font déjà monter la pression.
Ils se tiennent dans une situation tendue en raison de la «réforme» décidée précipitamment par le ministre de l’Education nationale d’une part, mais aussi par les polémiques suscitées par la «relation pédagogique» très particulière mise en valeur dans le film Entre les murs d’autre part.