Ils se tiennent dans une situation tendue en raison de la «réforme» décidée précipitamment par le ministre de l’Education nationale d’une part, mais aussi par les polémiques suscitées par la «relation pédagogique» très particulière mise en valeur dans le film Entre les murs d’autre part.
Il y a eu quasi unanimité de la critique lors de l’attribution de la Palme d’or. Il risque de ne pas en être de même pour le public à partir du 24 septembre et de l’accès en salle, comme on pourra le constater ici même en raison des réactions contrastées des uns et des autres. Le débat est d’ores et déjà lancé.
Cet ouvrage important est une radioscopie des grandes écoles qui aboutit à questionner la pérennité ( du moins dans ses formes actuelles ) de ce système dans le cadre de la ‘’globalisation mondiale’’ et de la réforme des enseignements supérieurs engagée par la ministre Valérie Pécresse.
Le ministre de l’Education nationale envisage que les bacheliers puissent recevoir " une médaille, de couleur différente, peut-être sur le mode des médailles sportives, or, argent, bronze…selon la mention obtenue ".
Il y a deux mois, le cardinal Tarcisio Bertone – secrétaire d’Etat au Vatican et bras droit du pape - a déclaré que le Vatican attend un infléchissement dans la «rigidité» de la laïcité à la française, en ajoutant dans l’Osservatore Romano que «certains éléments font espérer une évolution rapide de cette laïcité rigide qui fit de la France de la IIIe République un modèle de comportement antireligieux».
Alors que les initiateurs de la lutte contre les changements d’horaire dans le primaire tentent de relancer leur combat, il apparaît que dans le ‘’privé’’ l’application des choix ministériels se fait ‘’à géométrie variable’’ et que des réticences de fond se font jour contre la réduction des horaires.
Luc Cédelle, l’un des journalistes qui intervient avec la circonspection requise au Monde sur les questions scolaires et universitaires, vient de faire paraître au Seuil Un plaisir de collège ( un ouvrage sur un collège expérimental ouvert à Bordeaux à la rentrée 2002 ) où il se lache sans retenue. C’est plus que courageux, et diablement intéressant.
Le ministre de l’Education nationale est à la fois (ce qui est rare dans le poste ) un très bon connaisseur du système éducatif et un fin politique ; ce qui, dans le cadre du ‘’sarkozysme’’ obligé, donne une ‘’politique éducative’’ dominée par les tours de passe-passe.