Antimacroniste primaire depuis le berceau. Avec l'âge, cette aversion ne semble devoir s'apaiser qu'au prix de quelques billets...de blog. Tu l'auras compris, si tu es macroniste, passe ton chemin.
Tous les soirs à 20h, des applaudissements célèbrent le dévouement de nos soignants, dans une sorte de liesse collective digne des grands soirs de coupe du monde. Et pourtant...
Pour promouvoir cette merveilleuse avancée sociale pensée par le génie Macron -la retraite à points-, la jeune garde macroniste écume les plateaux télé du matin au soir. Avec souvent comme seul bagage un bac + 2 en com, elle martèle des éléments de langage idiots et appris par coeur. Que cache cet enfumage organisé?
Toujours rien. Pourtant les signaux s'accumulent et deviennent visibles même pour le profane, qui sait pertinemment par exemple que prêter à taux négatifs est aberrant. Alors comment le système tient-il? Uniquement grâce aux banques centrales qui maintiennent le couvercle et entretiennent l'illusion, au risque de provoquer un cataclysme qui sera d'autant plus grand qu'il se sera fait attendre.
Depuis 15 ans, la dette publique hante les débats. Son pouvoir culpabilisateur est un prétexte à toutes les régressions sociales. Cette focalisation n'a pourtant pas lieu d'être, car la dette publique est l'arbre qui cache la forêt. Une forêt de dettes privées plus ou moins toxiques, jamais sous les projecteurs, alors même qu'elles sont responsables de toutes les grandes crises économiques.
On attribue souvent la médiocrité de l'information déversée par les chaines infos (et par l'audiovisuel public qui n'a plus rien à leur envier) à la bêtise des journalistes ou à l'audimat, qui les pousse à privilégier l'émotion à la réflexion. Pas faux. Mais il ne faudrait pas les dédouaner trop facilement de leurs choix éditoriaux, des "choix" éminemment politiques qui façonnent les consciences.
Les ravages de la réforme du collège ne sont pas digérés que celle du lycée frappe déjà à la porte des classes. Lycée-supermarché, concurrence entre matières, inégalités entre établissements, sciences dévalorisées, cette réforme ornée d'intentions merveilleuses est un summum de cynisme. Et de stupidité car l'éradication des élites scientifiques au profit d'exécutants n'est pas un pari raisonnable.
Il est sorti par la petite porte, sans comprendre pourquoi on lui en voulait autant. Une sortie humiliante, qui n'est que la contrepartie, le reflet de son arrivée au sommet de l'Etat, au combien déshonorante. Car De Rugy coche toutes les cases de l'impossible rédemption : donneur de leçons, traître, arriviste. Bien mal acquis ne profite jamais.
"En finir avec le vieux monde" est le leitmotiv préféré des députés de la LREM, il résume assez bien le degré de suffisance et de mépris de ce parti. Mais la plupart de ces marcheurs, clones inexpérimentés et dociles, n'ont pas le recul nécessaire pour constater l'évidence : leur champion applique les vieilles recettes libérales initiées par Reagan et Thatcher dans les années 80.
Cherchez l'intrus : Maduro est un dictateur qui ruine les vénézuéliens, Bachar el-Assad est un monstre qui gaze sa population, l'OTAN a empêché un génocide au Kosovo, Saddam Hussein construisait des armes de destruction massive, la Russie a annexé la Crimée.
Les politiques ont compris l'urgence climatique, les entreprises font de la croissance verte, les citoyens sont écoresponsables et même la jeunesse se mobilise. Toute la société semble en mouvement pour le climat. Pourtant, la transition écologique n'aura pas lieu car ces postures ne remettent en cause ni notre mode de vie ni sa base idéologique : culte de la technologie, consumérisme, économisme.