Le blog de Dipa Arif

Inauguré entre Jakarta et Bandung, le TGV indonésien « Whoosh » incarne l’ambition d’un pays en quête de modernité. Avec des millions de passagers et un trajet réduit à 45 minutes, il séduit par sa rapidité et son confort. Mais son coût astronomique et ses pertes financières soulèvent la question : triomphe technologique ou fardeau budgétaire ?

Le programme MBG, censé lutter contre la malnutrition en Indonésie, a entraîné 4 000 cas d’intoxication en seulement huit mois. Face aux alertes et à la critique publique, les autorités choisissent de poursuivre le programme, mettant en jeu la santé des élèves et la transparence des dépenses publiques.

Bank Indonesia ouvre les vannes monétaires : 200 trillions de roupies vont être injectés pour financer les promesses sociales du président Prabowo Subianto. Derrière le vernis technocratique du burden sharing, c’est la stabilité de la monnaie nationale qui vacille, avec le spectre de l’hyperinflation en embuscade.

Le 6 septembre 2025, Jakarta devait rugir : les « 17+8 revendications » avaient atteint leur date butoir sans réponse signifiante du Parlement. Mais la capitale est restée silencieuse. Peur, fatigue, divisions internes et soupçons d’« achats » de leaders étudiants font taire la rue, laissant un espoir de changement structurel suspendu ?

Militant et intellectuel infatigable, Tan Malaka (1897–1949) invite le peuple à se libérer des chaînes invisibles de l’oppression. Dans Madilog, il fait de l’éducation critique et de la réflexion autonome les premières armes de la résistance, rappelant que la liberté commence par la pensée.

Au cœur des manifestations qui secouent l’Indonésie, un slogan chiffré a émergé : « 17+8 ». Derrière cette formule, 25 revendications citoyennes adressées au président, au Parlement, aux partis, à la police, à l’armée et aux ministères. Entre colère sociale et mémoire d’août 1945, c’est un manifeste pour une indépendance inachevée.

L’Indonésie traverse un « printemps » fragile, entre espoirs de réforme et signes d’autoritarisme. Une semaine de manifestations massives a révélé des fractures profondes : blessés, arrestations et disparitions montrent que la démocratie, vingt-cinq ans après la chute de Soeharto, reste en équilibre précaire.

Face à la montée des eaux qui menace Java, l’Indonésie mise sur un projet titanesque : le Giant Sea Wall, un mur de mer long de 700 kilomètres. Mais son coût colossal, les incertitudes politiques et la dépendance aux investisseurs étrangers posent une question cruciale : bouclier vital ou fardeau insoutenable ?

Le 28 août 2025 à Jakarta, la mort d’un chauffeur de moto-taxi percuté par un véhicule blindé de la police Brimob a déclenché des manifestations massives. La révocation d’un officier sanctionné soulève une question : s’agit-il d’une vraie réforme ou d’un simple geste symbolique ?

À la suite d’une semaine de manifestations massives, plus de 3 300 arrestations et 20 disparitions secouent l’Indonésie. Pendant ce temps, une photo du président Prabowo Subianto sur la place Tiananmen, aux côtés de Xi Jinping, Vladimir Poutine et Kim Jong-un, circule dans le monde entier, ravivant le débat sur la démocratie et les libertés dans un pays en pleine contestation sociale.