Comment comprendre la réémergence de la tentation fasciste ? Au-delà des enjeux socio-économiques, quels sont les déterminants qui font resurgir cette appétence pour l'autoritarisme ? Où se loge le spectre fascisant, dans les tréfonds de nos psychés, toujours menacées de "colonisation" ?
L'institution imaginaire de la société n'est finalement qu'un jeu perpétuellement remanié. Et rester vivant dans son rapport au monde suppose de maintenir cette capacité à jouer, à transformer, à se ré-enfanter - ce dont s'avèrent absolument incapables tous les managers technocrates experts rivés à leurs procédures protocolaires...
Et si nous reconsidérions, vraiment, le potentiel de subervion et de résistance du jeu ? Et si nous retrouvions cet appel à imaginer, à bifurquer, à créer autrement ? Que ce soit dans le soin ou dans la lutte, nos horizons collectifs devraient alors réanimer cet élan émancipateur : remettons nous à jouer, et jouons nous des soumissions !
Voilà un constat affligeant mais nécessaire : sur le plan politique, les enfants sont de plus en plus délaissés et déconsidérés, ce qui contribue à installer des situations de maltraitrance tout à fait odieuses. Dès lors, que faire en termes de pratiques et d'engagement ? Comment faire face ? Petits retours de terrain
Les 24 et 25 mai se sont tenues les Assises Citoyennes du Soin Psychique, moment intense de partage collectif, de créativité et de luttes. Voici un petit retour à chaud, en attendant que les graines de mobilisation puissent essaimer !
La pièce « Riveraines » crée par la compagnie « Mi-Fugue-Mi-Raison » est une restitution documentaire, poétique et cinglante, qui permet de mettre en lumière les trajectoires migratoires de femmes enceintes ou mères de très jeunes enfants ainsi que les dysfonctionnements systémiques du monde médico-social auxquels elles sont confrontées. A voir absolument !
Certains sujets mobilisent un effroi particulier, de part leur charge d'affects, d'ignominie et de terreur. Cependant, faut-il s'en préserver en abrasant, en occultant, en détournant le regard ? Dénoncer, désigner, est-ce contribuer à une forme de banalisation voire à une culture de l'abus ? Faut-il la boucler, si on n'est pas autorisé et si on risque de blesser ? Accepter l'indicible ?
1er mai, journée internationale de lutte pour les droits des travailleurs, célébration des combats ouvriers et des conquêtes sociales ! Ensemble solidaires ! Mais qu'en est-il des horizons futurs ? Quelles perspectives pour ceux qui travailleront après nous ? Car les enfants aussi devront trouver une place dans ce monde que nous leur laissons...Alors chantons !
Les formes institutionnelles contemporaines favorisent la fragmentation et la décollectivisation, avec des effets non négligeables sur le façonnement des subjectivités. Ainsi, ces processus de dysinstitutionnalisation induisent des souffrances et des profils psychopathologiques caractéristiques de l'idéologie néolibérale - et devraient mobiliser des résistances soignantes, sociales et politiques
Toute pensée politique ou praxis émancipatrice conséquentes ne peuvent faire l'impasse sur les enjeux institutionnels. En effet, l'institution est omniprésente, elle façonne les subjectivités, elle oriente les imaginaires et les possibles. Essayons donc d'appréhender ces phénomènes, pour se déprendre, un peu, de nos aliénations.