Livia Garrigue
Journaliste à Mediapart

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L'Hebdo du Club

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Billet de blog 27 mai 2022

Livia Garrigue
Journaliste co-responsable du Club de Mediapart
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Hebdo #124 - École : l’éternelle mystification méritocratique, ou la « déblanquérisation » impossible

« Je suis un pur produit de la méritocratie républicaine dont l'école est le pilier ». Fût-elle brandie par Pap Ndiaye à la manière d'un mécanisme de défense face aux procès en ingratitude infligés aux ministres racisé·es envers les institutions républicaines, le retour de la fable méritocratique apparaît comme un signal funeste et cristallise les inquiétudes. Cette croyance en la juste péréquation des insuccès et des réussites sert d'armature au dogme de la concurrence qui corrode l'Education, fossilise les inégalités, et derrière elles, un océan de souffrances dont témoignent les contributrices et contributeurs du Club. 

Livia Garrigue
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« C’est l’histoire d’un enseignant, universitaire émérite, intellectuel de premier plan qui devient le chef du département ministériel auquel il doit sa carrière dans son pays. Ses supposées "origines" et une partie de son brillant travail donnent lieu à des interprétations sujettes à caution ou teintées d’un racisme postcolonial qu’il connaît si bien pour l’avoir étudié ». Dans un texte intitulé « Pap Ndiaye, Ministre de la République », Fred Eboko, politiste, résumait la séquence tautologique, aux allures de mise en abîme, de l’offensive raciste consécutive à la nomination de Pap Ndiaye au ministère de l’Education nationale (un « cyclone raciste » également relaté ici par Ilyes Ramdani, et dans le Club, entre autres, par Albert Herszkowicz et Jean-Claude Bourdin). 

Bourrasques sectaires, assignations identitaires

« La nomination de cet intellectuel discret prolonge l’histoire des bourrasques sectaires qui traversent la société française depuis des siècles », écrit Fred Eboko, et celle des invectives racistes rituelles escortant sempiternellement les rares accessions de personnes racisé·es au pouvoir, invariablement rappelées à leur dimension d’anormalité, instantanément sommées de donner des gages de républicanisme. 

Le politiste retrouve dans ces opprobres les traces de la longue histoire et des « réactions racistes routinières et anciennes », à l’instar du cas Dreyfus et la figure de Durkheim (celui-ci était « aussi laïc que peut l’être Pap Ndiaye, et pourtant il est impossible que l’on ne rappelle à ce savant anticlérical qu’il était juif »), parcours croisés — dans des configurations et communautés différentes — témoignant de la navigation accidentée « entre égalité républicaine et conscience minoritaire » dans un pays prompt aux assignations identitaires. Si Durkheim, malgré des « intuitions lumineuses », ne fit pas de l’antisémitisme un sujet structurant (un regret de Fred Eboko, car « on ne règle pas un problème en le taisant »), les rémanences du mépris négrophobe sont au cœur du travail de Pap Ndiaye, historien de la condition noire, rappelle le politiste. 

Mère française issue d’une famille de la Beauce, né en France, père sénégalais, parcours classique et séjour aux Etats-Unis pour les études. Et une question rhétorique de Fred Eboko : « Qu’est-ce qui explique que ses "origines africaines" soient l’angle par lequel les adeptes de l’identité et certains tenants de la méritocratie républicaine abordent la question politique de sa nomination ? ». Si les intentions ont été pour la plupart camouflées derrière des anathèmes captieux portant sur ses travaux (« indigénisme », « idéologie » décoloniale, « racialisme »), « des épouvantails idéologiques plus ou moins bien construits », comme le formule Emilien Houard-Vial, chercheur en science politique) ceux-ci permettant d’affubler des attaques racistes épidermiques rudimentaires des atours nobles d’une opposition d’ordre intellectuel.

« Je suis un pur produit de la méritocratie républicaine »

Mais les bas instincts racistes et leurs maquillages sophistiqués vont de pair, et s’adossent conjointement au même paradigme de déni universaliste : « il s’agit de faire taire tous ceux qui entendraient exprimer la réalité des discriminations au nom du modèle "républicain" d’une France une et indivisible », résume Houard-Vial, analysant ce moment comme révélateur de la place des sciences sociales dans un débat polarisé et diabolisant. Car cette nomination aurait pu être l’opportunité d’un « débat stimulant » sur celles-ci, et sur l’avenir de l’Education nationale. De cet avenir, pour l’heure, peu d’indices ont été prodigués sur la forme que le nouveau ministre souhaite lui imprimer. Mais dès son discours d’investiture, une formule a retenu l’attention de nos contributeurs : « Je suis un pur produit de la méritocratie républicaine dont l'école est le pilier. » 

Sans doute faut-il y voir, avant tout, un mécanisme de défense et d'auto-légitimation dans une machine à broyer. Un geste d’anticipation de l’opprobre, et de l'inévitable procès en ingratitude envers les institutions méritocratiques ; une tentative d'épouser ce discours hégémonique de la répartition juste par le mérite, parce qu’être un ministre noir, on l’a vu, c’est faire face aux résistances de l’ordre raciste. C’est être acculé à justifier sa « place », montrer patte blanche, s’excuser d'être arrivé là. 

Mais « pourquoi Pap Ndiaye a-t-il besoin d’aller sur ce terrain glissant du "mérite" et des "chances", s’interroge Julien Cristofoli, enseignant et militant syndical, alors que ses travaux universitaires prouvent qu’il connaît finement les mécanismes d’ « assignations identitaires » pour reprendre la formule d’Eboko, de la puissance des hérédités sociales et des ordonnancements raciaux, précisément fossilisés par la mystification méritocratique, toujours agitée par les tenants du statu quo, depuis leur position dominante, celle des gagnants ? Qu’un Blanquer, « idiot utile du libéralisme triomphant » joue allègrement cette « détestable musique » était entendable, écrit Cristofoli. Que Pap Ndiaye en reprenne le refrain laisse une sensation amère d'étrangeté, un pressentiment de bug dans la matrice. 

« L’effort personnel de chacun pour conquérir sa place dans l’ordre du monde »

La méritocratie, pour reprendre l'excellente synthèse de Marcuss, est un « système d’oppression qui légitime la reproduction des inégalités socio-économiques produites par l’organisation capitaliste ». Aux enraiements institutionnels concrets des discriminations se surajoutent des mécanismes d’autolimitation. L’idéologie méritocratique catégorise, ségrègue, classe, met à l’index, « justifie les pires des inégalités produites par l’organisation capitaliste ». À la manière d’une cape d’invisibilité jetée sur les discriminations, elle reconduit leur déni, asphyxie les luttes et les remises en cause de l’ordre dominant. 

« Ils avaient les mêmes codes. Ils étaient du même monde »

Or, ajoute Marcuss, « cette disharmonie des places sociales assignées à chacun et pour l’écrasante majorité dès la naissance, ne peut se justifier que par une invisibilisation des rapports de domination, d’exploitation et de discrimination qui traversent notre société stratifiée, grâce à la mise en avant du mérite individuel reconnu comme l’effort personnel de chacun pour conquérir sa place dans l’ordre du monde. » Ainsi, « l'élitisme soi-disant républicain dont ils nous rebattent les oreilles n'est en réalité qu'un élitisme social », poursuit Jean-Paul Delahaye, contributeur du Club, dans son livre L’exception consolante. Un grain de pauvre dans la machine cité ici, et chroniqué par Djéhanne Gani ici.

De cet élitisme social, Delahaye décrit les rouages : « Quand je suis arrivé au lycée d’Abbeville, je me suis très vite aperçu de la connivence de fait entre les enseignants et certains élèves. Ils avaient les mêmes codes. Quand ils évoquaient un auteur, un ouvrage, un film, ils se comprenaient. Ils étaient du même monde. Pas moi, pas encore. […] je mesurais vraiment mes manques, mes gouffres. » Pourtant, cet outil d’oppression des classes populaires se pare des accoutrements enjôleurs d’un potentiel émancipateur : « le système méritocratique est présenté comme l’inverse de l’hérédité aristocratique où les places sociales étaient occupées en fonction de la naissance », résume Ismaël Le Mouel dans un billet sur le « trompe-l'oeil » de l'égalité des chances. 

« Accident sociologique »

Fût-elle brandie dans une fonction de bouclier personnel par Pap Ndiaye, une démarche compréhensible, d’aucuns ont vu dans cette rhétorique un signal politique funeste, à replacer dans un contexte qui excède le simple story-telling autobiographique. Mais cette narration porte en elle les germes d’une idéologie dépolitisante et pernicieuse. Être un « accident sociologique », une « survivante de [son] milieu social » comme l’avait si bien écrit Faïza Zerouala dans son blog, ne doit pas conduire à se présenter en « caution », en « exception consolante », en « preuve que le système n’est pas si excluant » finalement.

Autant de racontars qui escamotent « la sclérose de notre système éducatif », la réalité du tri social de la maternelle à l’Enseignement supérieur, et qui rend, par déduction, les pauvres et les exploité·es responsables de leur condition d’opprimé·es. Aussi se livrer à des récits de vie de « transclasse » n’est-il pas interdit, mais pas « sans rappeler le poids des déterminismes sociaux, politiser la question et interroger l’incapacité de notre système scolaire à être autre chose qu’une machine à reproduire les inégalités » (on peut aussi rappeler au passage, comme le fait Fred Eboko dans son billet, que Pap Ndiaye est tout autant un représentant de la reproduction sociale, car fils d’un ingénieur et d’une enseignante, que de la dite méritocratie). 

Consensualité heureuse de l’ « égalité des chances »

Si Julien Cristofoli parle de « déblanquérisation », c’est parce que ce présage de discours d’investiture indique qu’il y a du Blanquer dans Pap Ndiaye, qui se coule dans le sillon tracé par les ministères précédents et leur argumentaire méritocratique culpabilisant bien rodé — et dont les contributeurs ne manquent pas de faire l’historique. Comme autant de variations sur un même thème, c’est la « pensée Sarkozy », pour Jean-Pierre Véran. Dans un billet, il rappelait quelques unes des répétitions litaniques des dirigeants, qui, derrière une consensualité heureuse de l’ « égalité des chances », oblitèrent la reproduction des inégalités. « La République, pour moi, c'est à chacun son mérite » (Sarkozy, 2007) ; « L'École, c'est la grande institution qui a montré à tous les enfants de France, et donc à tous les futurs citoyens, que le travail et le mérite pouvaient être récompensés » (Royal, 2007) ; « donner toutes ses chances » à la jeunesse (Hollande, 2013) ; « Nous ferons en sorte que tous les enfants de France aient les mêmes chances, que la méritocratie républicaine redevienne une promesse pour chacun » (Macron, 2022)... ad nauseam

« Lorsqu'on connait le rôle qu'occupe la fable méritocratique et son corollaire qu'est l'égalité des chances (qui a aussi été mentionné par M. Ndiaye lors de son pourtant court discours) dans l'argumentaire de la société néolibérale », note Jadran Svrdlin, la nomination de Pap Ndiaye n’apparaît plus comme une étrangeté. Il y voit déjà le signe d’une connivence du nouveau ministre avec « la politique néolibérale la plus dure et mystificatrice ».

« Marcher sur nos deux pieds, bien en équilibre à l'intersection de toutes les luttes »

Pour notre analyste, l’embauche de Pap Ndiaye montre que, pour Macron, la question du racisme est subsidiaire, par rapport au projet néolibéral (un « jouet » et un « instrument de diversion ») — mais à voir la violence des politiques migratoires ou d’une législation ouvertement discriminatoire comme la loi séparatisme, il est aussi permis d’en douter. Quoi qu’il en soit, c’est à une habile et dupeuse politique de compartimentation que s’emploie le chef de l’Etat, en nommant Pap Ndiaye. La leçon à en tirer, pour Jadran Svrdlin, est celle du coudoiement des luttes : « ce que nous, gens de gauche, pouvons faire de mieux, c'est marcher sur nos deux pieds, bien en équilibre à l'intersection de toutes les luttes, qu'elles soient de classe, de race, de genre, écologiques ou pédagogiques. La classe dominante ne cesse et ne cessera de tenter de dénouer les liens entre toutes ces luttes en feignant accorder de temps à autre de l'aumône à l'une ou l’autre. » 

Mais pour l’auteur de ce texte, le nouveau ministre saura poursuivre l’entreprise de « démantèlement » de l’éducation, véritable projet macronien, ainsi que « la création d'une école à plusieurs vitesses, l'abandon des visées émancipatrices », et « l'assignation à résidence sociale des élèves issus des classes les plus pauvres », dissimulée derrière cet imaginaire d’une distribution équitable des opportunités à saisir, et d’une juste péréquation des insuccès et des réussites. Car le récit méritocratique fait office d’armature théorique au « dogme de la concurrence » et à la « loi du marché » qui ne laisse pas d’imprégner l’Education nationale, s’étendant, par capillarité, à toute une série de niveaux, tenaillant tout à la fois les profs et les élèves, à la merci du nouvel avatar du néolibéralisme macronien parfaitement décrit en 2021 par A. Leucha.

Des élèves « comptables individuels de leur capital humain »

Une logique néolibérale destructrice également décryptée par Théo R. et Mathurin S. sous la forme de la « paupérisation délibérée » de l’éducation nationale, par Jadran Svrdlin dans l’ensemble de ses textes et notamment celui sur la « stratégie du choc » à l’école, par Jmdupaquier, professeur de SES, sur la transmutation des élèves en « homo scolaricus rationnel » par le marché de l’orientation — dont la logique concurrentielle accélérée est consubstantielle à la chimère méritocratique — rendus « comptables individuels de leur capital humain », de sorte que « la situation économique et sociale des individus devient alors le résultat de leur choix. Les inégalités sociales et la pyramide sociale se trouvent alors légitimées et justifiées ».

L’école n’est « ni une entreprise, ni un laboratoire », écrivait plus récemment Djéhanne Gani, quelques jours après la nomination du ministre, dans un large panorama du désastre. Dans un « silence assourdissant », le nombre des candidat·es aux concours de l’enseignement s’est effondré, ce qui annonce à très court terme une pénurie de professeurs. La contributrice déplie les maux qui irriguent cette crise des vocations : déconsidération sociale et culturelle du métier, privatisation de l’éducation, dérive réactionnaire ; et pour y faire face, de piètres pis-allers, symboles de l’achèvement de la startupisation de l’institution : l’académie de Nancy Metz qui propose un enseignement à distance pour remplacer les professeurs absents, ou celle de Versailles qui lance une campagne de « job dating » pour recruter des contractuels.

Et en-deçà des éléments objectivables, la souffrance des enseignant·es — Djéhanne Gani rappelle avec délicatesse le suicide de Christine Renon, « directrice épuisée » (on peut également penser, plus récemment, à Nicole, qui a tenté de mettre fin à ses jours en plein cours à Blois, dont l’histoire est relatée ici par Remedium). Car souterrainement, ce que les politiques néolibérales corrodent, c’est la fibre invisible qui fait tenir tout l’édifice : le « lien », pour reprendre le terme de Djéhanne Gani. Détruire « les liens qui se tissent », c’est, pour elle, un déni de ce qui fonde l’école, qui signifie l’abandon des plus fragiles. C’est pourquoi l’autrice rappelle qu’une nécessaire revalorisation doit englober aussi les ATSEM, animatrices et animateurs pour les temps périscolaires et cantine du 1er degré, et les AESH pour les élèves en situation de handicap. 

« Répression, épuisement, injonctions contradictoires, petites et grandes humiliations... » 

Un cas emblématique de cette entreprise de déshumanisation du système éducatif cité par Djéhanne Gani fut la mutation forcée d’Hélène Careil, vraisemblablement en raison de son appétence pour les méthodes pédagogiques Freinet et son engagement syndical. On peut lire dans le Club la très belle lettre qu’elle avait adressé à ses élèves (à « H, le super mathématicien anglophone », « A, le mangeur de livres », « F, petite fille très timide en CP et ses textes plein d’humour et de sagesse ») ainsi que la tribune de soutien publiée à l'époque. Autre cas cité par la contributrice, plus récemment, six professeurs d’une école de Seine-Saint-Denis ont été également mutés de force après une cabale d’extrême droite menée par leur direction (lire l’article de Célia Mebroukine, et la tribune « L’Éducation nationale soutient l’extrême droite à l’école : faisons front contre la répression des équipes enseignantes du 93 »).

Après cinq années de blanquérisme, comme l'énuméraient plusieurs associations pédagogiques dans le blog de Laurence De Cock, le quotidien des personnels de l’éducation « est fait de précarisation, de souffrance, de répression, d’épuisement, d’injonctions contradictoires, de petites et grandes humiliations, de désillusions, de questionnements qui taraudent sur le sens du métier, d’écrasement bureaucratique et hiérarchique. » Djéhanne Gani, quant à elle, parle de « maltraitance institutionnelle ».

Rechutes post-traumatiques et océan de souffrances

Nulle qualification que « maltraitance institutionnelle » ne saurait mieux désigner ce qu’a vécu Cédric Maurin. Ce professeur d’histoire-géo rescapé des attentats du Bataclan a publié la retranscription de son audition à la barre, lors du procès des attentats du 13 novembre 2015.

A priori, aucun rapport avec notre sujet. Mais au détour de ce texte implacable, tout à la fois terrible et jalonné de drôleries inattendues, on comprend combien l’institution a étranglé et paralysé tout espoir de cicatrisation. Astreint à conduire des des exercices PPMS, alerte intrusion attentats, malgré sa demande à être dispensé, le professeur a vécu un « retour en enfer » : trois mois de rechute post-traumatique. Lors de ses congés maladie répétés pour se soigner, la pénurie de profs rend son remplacement impossible, avivant sa culpabilité dans un cercle vicieux qui ajourne encore toute potentialité de guérison. Un jour, alors qu’il appelle la direction pour annoncer un renouvellement d’arrêt, son proviseur lui assène « que [ce] lycée est prestigieux, qu’il faut qu’[il] quitte ce lycée, qu’[il est] handicapé et qu’[il] n’a rien à faire là ». S’en suivent des mois de harcèlement. 

Les contributions du Club, au gré des analyses et des témoignages individuels, laissent entrevoir l'étendue du désastre. C'est un océan de souffrances que Pap Ndiaye a sur les bras ; et une marge de manœuvre ténue, encastrée dans un projet destructeur auquel il a accepté de participer. C'est sans doute pour cela que la trivialité d'une simple formule, une fraction de récit de soi qui aurait pu passer inaperçue, cristallise des inquiétudes. « Alors que la situation internationale et environnementale nous montre chaque jour que ce sont la coopération et la solidarité qui nous permettront de sortir des impasses du capitalisme, ce sont bien les "purs produits de la méritocratie républicaine" qui nous ont conduits dans l’impasse climatique et sociale dans laquelle nous sommes », note Julien Cristofoli. « Déblanquériser » l'école ne peut s'envisager qu'en s'affranchissant des fariboles méritocratiques, cette escroquerie perpétuée en bande organisée, de ministère en ministère, ossature conceptuelle à la dévastation néolibérale du système éducatif.

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