Il est frappant de constater que la couverture médiatique des otages français diffère considérablement selon que la victime soit journaliste ou simple citoyen. En d'autres termes si vous vous faites enlever mieux vaut avoir sa carte de presse.
Pour ceux qui se demandent encore s'il est très judicieux de confier à des institutions dépendantes du pouvoir (parquet,IGF) le soin d'enquêter sur les actions gouvernementales, Christian Estrosi a su dissiper tous les doutes. Dans une excellente interview ce matin, ce ministre de grande valeur a su rassurer la France en se portant garant de la transparence. On respire.
Incroyable. Incroyable comment cette affaire ressemble à un condensé de tous les maux de notre république : le grand capital arrosant le gouvernement, ce dernier méprisant la démocratie en servant les intérêts de ses bienfaiteurs, des ministre-clones au garde-à-vous, un parquet à la botte des ministres et une presse ahurissante de servilité en publiant des extraits de procès verbaux soigneusement sélectionnés par le pouvoir. Tout y est. Seule manque à l'appel l'introspection, qui est manifestement plus facile lorsque ce genre d'affaire se déroule en Russie ou en Afrique.
Voici une émission du site Arrêt sur images (site d'accès payant analysant intelligemment l'actualité à partir des insuffisances médiatiques), proposant un débat, un vrai, comme l'on n'en voit jamais à la télévision. Il prend comme point de départ la crise grecque pour déboucher sur une opposition de politique économique
Le magazine L'histoire publie ce mois-ci un numéro spécial passionnant sur la défaite française de mai-juin 1940. Etayé par les dernières publications, étrangères notamment, le mensuel remet les pendules à l'heure, et ausculte la débacle en évacuant le côté moral qui colle trop souvent à l'évènement, pour se concentrer sur le champs de bataille. Force est de constater que la version historique diffère légèrement de celle enseignée au lycée...
Pour ceux qui ont déjà écouté Frédéric Lefebvre hier sur France Inter, inutile de s'infliger une deuxième écoute, la première était suffisamment pénible. De toute façon il n'y a aucune subtilité à en retirer. Par contre je crois qu'il est important de l'avoir entendu.
Le désespoir serait en train de ronger nos consciences, petit à petit, comme une maladie incurable. C'est en tout cas le diagnostic qui s'étale sur des pages et des pages, dans nos médias de «référence».
Voilà ce passage obligé pendant lequel l'un des membres du gouvernement, tous plus insipides les uns que les autres, vient faire son numéro durant 30minutes avec un objectif bien précis : faire passer des vessies pour des lanternes. Aujourd'hui c'est au tour de L.Wauquiez, secrétaire d'état à l'emploi.