À Théâtre Ouvert, Boutaïna El Fekkak et Abdellah Taïa signent de bouleversantes retrouvailles dix-neuf ans après la fin aussi brutale qu'instantanée d'une amitié si intense qu’on l’imaginait indéfectible. Né d’une écriture à quatre mains, « Comme la mer mon amour » est un récit magnifique sur la fin de l’insouciance rythmé par des extraits de films de l’âge d'or du cinéma égyptien.
À l’invitation de Mohamed El Khatib, les étudiants de la promotion 10 de l’école du Théâtre national de Bretagne racontent leurs parents, posent sur eux un regard à la fois tendre et cruel pour tenter de les retrouver à l’âge qui est le leur. Quelle est notre relation à la parentèle ? De quoi héritons-nous ? Avec « Mes parents », El Khatib continue d’habiter la scène par l'intime.
Le musée des Beaux-arts de Bordeaux, ville où elle est née il y a deux-cents ans, célèbre l’art de Rosa Bonheur dans une importante rétrospective organisée avec le musée d'Orsay où elle sera présentée cet automne. Peintre animalière à la renommée mondiale, admirée de Sadi Carnot et amie de Buffalo Bill, elle fut l’une des femmes les plus prospères de son temps.
Après le Mudam Luxembourg et en attendant le retour à la Tate Modern de « Fly In League With The Night », l’exposition monographique qui lui est consacrée en soixante-sept tableaux couvrant vingt ans de création, découvrez le portrait de la peintre britannique Lynette Yiadom-Boakye dont l'oeuvre vient quelque peu réparer l'histoire de l'art.
Le Centre de Création Contemporaine Olivier Debré à Tours fait la part belle aux artistes portugaises. En réunissant un ensemble de deux cents œuvres multimédia produites par quarante artistes femmes, « Tout ce que je veux » propose une traversée dans l’histoire de l’art du Portugal du début du XXème siècle à nos jours par le prisme de la création féminine.
Le Jeu de Paume à Paris consacre son exposition estivale à l’œuvre de Jean Painlevé, scientifique et cinéaste reconnu par l’avant-garde pour ses expériences filmiques. « Les pieds dans l’eau » rassemble plus de deux cents pièces et une douzaine de films issus des « Documents cinématographiques », un cinéma du vivant à la dimension poétique.
Le musée de l’Image d'Épinal a la bonne idée de consacrer à Posada, « génie de la gravure » aux dix mille estampes, sa première exposition-rétrospective en France. Dans la deuxième moitié du XIXème siècle, il révolutionne l’art populaire mexicain avec ses « Calaveras », figures de squelettes dansant, aussi vivantes que des humains, qui feront sa gloire posthume.
Créé en même temps que le Palais de Tokyo, ce qui en fait l’œuvre la plus ancienne, le « jardin aux habitants » de Robert Milin a lui aussi vingt ans. Sur la fine bande de terre alors en friche qui longe l’institution rue de la Manutention, l’artiste fait pousser des jardins potagers qu’entretient depuis une improbable communauté de jardiniers amateurs, habitants de Paris et de sa banlieue.
À Paris, le Centre Pompidou célèbre le centenaire de la naissance de l'artiste argentin León Ferrari, auteur d'une œuvre protéiforme qui n'a eu de cesse à partir du milieu des années soixante de dénoncer la barbarie du monde occidental. Figure majeure de la scène argentine d’après-guerre, anticlérical, antimilitariste, il alerte sur l’art qui banalise et embellit la violence.
À Nice, la Villa Arson explore la scène artistique italienne des années 1990 et 2000. « Le futur derrière nous » répond à « Vita Nuova. Nouveaux enjeux de l’Art en Italie 1960 – 1975 » présentée au même moment au MAMAC. Les œuvres de la jeune génération entrent en résonnance avec les idées utopiques de celle qui l’a précédé et que les années quatre-vingt ont tenté d’effacer.