À la galerie Éric Dupont à Paris, Claude Iverné rend hommage aux arbres à travers une série de portraits qui nous alerte sur leur perte prochaine. « Des arbres » est une invitation à ralentir et écouter le vivant avant qu’il ne soit trop tard. L’été dernier, il créait avec de l'émulsion liquide un grand portrait de peuplier gris à même le mur dont l'effacement annonçait la fin du paysage.
La galerie Christophe Gaillard à Paris expose les premiers essais autoérotiques de Pierre Molinier qu’il expérimente en s’initiant à la photographie en 1955. La découverte de l’image argentique se double chez lui avec celle du travestissement. « The seminal works » permet de mieux appréhender la démarche de l’artiste au moment où celle-ci se met en place.
À Roubaix, La Piscine poursuit son exploration des liens étroits qui unissent artistes, artisans et intellectuels en Grande-Bretagne en invitant les visiteurs à la rencontre de William Morris pour sa première rétrospective en France. Décorateur, peintre, écrivain, militant socialiste, touche-à-tout de génie, il joua un rôle essentiel dans la reconnaissance des arts appliqués.
Le Centre Pompidou à Paris revisite l’œuvre de l'artiste américaine Alice Neel, peintre à la figuration très personnelle, portraitiste des marges, dont le travail plastique répond à un engagement politique et social, un humanisme radical. Communiste, mère célibataire vivant des aides sociales, elle fait de la peinture une arme de combat.
À Paris, la galerie Michèle Didier consacre une exposition monographique à l'artiste américano-canadienne Suzy Lake. « On stage » réunit des œuvres historiques des années soixante-dix et des pièces plus récentes qui témoignent de cinq décennies d’un travail sensible et politique interrogeant la représentation et la perception de soi, qui marquera nombre d’artistes à commencer par Cindy Sherman.
Au siège de l’agence spatiale française à Paris, l’Observatoire de l’espace inaugure sa zone d’art contemporain avec une exposition monographique d’Erwan Venn. Réunissant un ensemble d'aquarelles élaboré autour des archives visuelles de la construction du centre spatial guyanais, « Kouroupolis » échappe à la représentation traditionnelle de l’aventure spatiale en proposant un autre regard.
Le musée du Petit Palais à Paris accueille la première rétrospective d'André Devambez, artiste de la Belle Époque, célèbre en son temps, tout à la fois peintre, graveur et illustrateur. Réunissant près de deux-cent-cinquante pièces, l'exposition invite à déambuler dans une œuvre qui oscille entre modernité et fantaisie, et sort cet artiste prolixe de l’oubli.
C’est en fond de cale d’une péniche amarrée sur le canal de l’Ourcq à Paris qu’Yves-Noël Genod enterre sa vie artistique débutée avec Claude Régy et achevée à la Pop. Prononçant lui-même une oraison funèbre qui emprunte autant à Marguerite Duras qu’à Sylvie Vartan, il fait de « TITANIC, hélas » un vibrant hommage à la scène, beau et triste à la fois, drôle et mélancolique, à son image.
Au cours de sa formation théâtrale, Suzanne de Baecque répond à un travail d’immersion en s’inscrivant au concours de Miss Poitou-Charentes. Avec Raphaëlle Rousseau pour complice, elle narre son expérience à partir des coulisses, observant ses concurrentes, les racontant pour mieux donner naissance à « Tenir debout », docu-fiction entre rire et larmes, premier spectacle magnifique.
Depuis 70 ans, cette famille a pour tradition de tuer des fascistes. Aujourd’hui, ils sont tous réunis pour soutenir la plus jeune dans ce rituel de passage. Mais voilà, Catarina est incapable de le faire. La violence peut-elle sauver la démocratie ? Avec « Catarina et la beauté de tuer des fascistes », Tiago Rodrigues réinvente un théâtre populaire, à la fois courageux et dérangeant.