A Bordeaux, le Frac Nouvelle Aquitaine MECA revient sur vingt ans de peinture contemporaine. Ne prétendant nullement à l’exhaustivité, l’exposition « Milléniales. Peintures 2000 – 2020 » se veut néanmoins représentative des courants qui ont traversé le médium depuis le tournant du millénaire. Réalisées par des artistes de toutes générations confondues, ce sont les œuvres qui font génération.
Pendant un an, Sébastien Lifshitz a filmé Sasha, fillette de sept ans enfermée dans un corps de garçon. « Petite fille », son nouveau film, raconte sa vie quotidienne et les combats qu'elle et sa famille doivent mener pour faire accepter sa transidentité. Diffusé en prime time sur Arte, le film a réalisé la meilleure audience annuelle pour un documentaire. Enfin de quoi se réjouir!
La Fondation Maeght à Saint-Paul-de-Vence rendait récemment hommage à Jacques Monory en lui consacrant la première exposition monographique depuis son décès en 2018. Retour sur soixante ans d'une carrière qui emprunte au cinéma autant qu'à la photographie pour peindre la violence d'une modernité tenue à distance par le troublant filtre bleuté de ses monochromes qui deviendra sa signature.
A Caen, le musée des beaux-arts pose un regard inédit sur la France industrielle en plein essor de la IIIè République. En près de cent cinquante œuvres, « Villes ardentes. Art, travail, révolte. 1870 -1914 » donne à voir, à travers différentes visions d'une même modernité, l’ambivalence du travail, héroïque ou mécanique, construisant le monde tout en étant contraint socialement.
Retour sur l’exposition « Chicago calling » présentée récemment à la Collection de l’Art Brut à Lausanne qui, autour des œuvres emblématiques d’Henry Darger et des pièces de cinq autres artistes, explore les thèmes communs de cet art d’outsider et interroge les libéralités d’une ville qui, très tôt, fit preuve d’indépendance artistique.
Figure centrale de l’art minimal, post minimal et conceptuel, Robert Morris est l’un des artistes américains majeurs de l’après-guerre. L'exposition qui vient de s’achever au Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Etienne Métropole, initiée avec lui avant son décès en 2018, revient sur la période décisive des premiers travaux, du début des années 60 à la fin des années 70.
Au Théâtre de Gennevilliers, « Romances inciertos, un autre Orlando », conçu par François Chaignaud et Nino Laisné qui en assure également la mise en scène et la direction musicale, transporte vers un ailleurs, une traversée du temps faite de métamorphoses à la poursuite d'un idéal, et réenchante, le temps d’une éclipse, le spectacle vivant.
LE BAL à Paris, revient sur la première période de la carrière du photographe Miguel Rio Branco, depuis ses études à New York et son retour au Brésil, ce pays natal qu'il découvre après avoir passé la majeure partie de son enfance et son adolescence à l’étranger, jusqu'à l'abandon du format 24x36 au début des années 1990. Une révélation.
A Graz, la 53ème édition du « steirischer herbst », le festival d'automne, s’est réinventée en ligne, coronavirus oblige. Placée sous le vocable de « Paranoïa TV » et de son présentateur vedette virtuel, Sigmund Freud, la manifestation interrogeait nos inquiétudes et nos peurs à travers les œuvres d’une cinquantaine d’artistes internationaux. Quand la réalité dépasse la fiction.
Aux Plateaux sauvages à Paris, la fête d'anniversaire d'Anne Contensou et de Rebecca Chaillon se teinte peu à peu de tragique à l'écoute de leurs récits croisés. L'un tout en retenue, l'autre exutoire, dessinent deux odyssées intérieures pour une même quête, celle de la place qu'elles occupent en tant que femmes dans la société d’aujourd’hui. Vivre est un long voyage.