Le Musée des Beaux-arts de Dole célèbre Lydie Jean-Dit-Pannel à travers trente ans de création artistique et d'engagement militant. Intitulée « ALIVE », cette première rétrospective révèle une production artistique menée avec l'urgence du combat dans laquelle chaque oeuvre résonne comme un cri viscéral. Psyché la voyageuse n'en finit pas de nous transporter.
A Besançon, le Frac Franche-Comté, habité par le thème du temps propice à la transdisciplinarité, fait dialoguer arts visuels et danse au sein d’une exposition participative où le public est appelé à mettre en jeu son propre corps en activant et expérimentant certaines œuvres. « Dancing machines » est le premier volet d'un triptyque qui compose une saison placée sous le signe de la danse.
L'acquisition de la vidéo-performance « Prodigal son » par le Frac Pays-de-la-Loire marque l'entrée de l'artiste cubain Carlos Martiel dans les collections publiques françaises. Il s’attaque à l’ « apartheid mondial » en performant son corps jusque dans la souffrance envisagée comme vecteur de vérité et revendique un art de l'activisme, générateur et transformateur d'une conscience collective.
Déclaration d’amour à un cinéma de genre aujourd’hui tombé en désuétude, dont les nombreux clins d’œil racontent l’histoire, « La La land » n'en est pas moins un film contemporain à travers les problématiques qu'il soulève, notamment la remise en question de notre vision de l’amour. Une histoire d’Hollywood en quatre saisons qui dévoile le formidable plaisir de filmer de Damien Chazelle.
Conçu à l’origine pour abriter son tombeau et celui de son épouse, le Palais idéal du facteur Cheval, folie baroque dans son éclectisme et sa volonté de contenir les architectures du monde découvertes par l’illustration, n’a rien d’une utopie. Loin de toute naïveté, le bâtisseur autodidacte a patiemment mis en scène le mythe qui dialogue aujourd'hui avec la création contemporaine.
A la galerie Anne-Sarah Bénichou à Paris, l'artiste franco-marocaine Chourouk Hriech place les oiseaux au coeur d'une exposition qui ausculte la pratique du dessin et de l'espace, et fait rentrer la couleur jusque là inédite dans son travail. « ... Et des échelles pour les oiseaux », panorama végétal luxuriant, réminiscence d'un Eden perdu, questionne notre rapport à notre environnement.
Le Centre photographique d'Ile-de-France présente « Réversible », troisième volet du projet de Constance Nouvel qui invite le visiteur à suivre un parcours où l'apparence des images est une expérience de faux-semblants. Dans une mise en abime constante du médium photographique, l'artiste interroge le réel pour renouveler notre perception des images.
En janvier 2019, Claire Tabouret répond à l'invitation du magazine Vogue France de revisiter sa couverture en proposant un portrait peint d'Assa Traoré. L'artiste fait un choix politique, revendiquant son soutien au combat d'une jeune femme pour la vérité sur la mort de son frère, Adama, après une interpellation en 2016. Comme si l'art pouvait être autre chose que politique.
Au Frac Auvergne à Clermont-Ferrand, Agnès Geoffray sonde le pouvoir fictionnel des images. Photographie, vidéo, sculpture, textile, elle multiplie les médiums pour créer des pièces à la dramaturgie intense, installant le visiteur dans une atmosphère trouble. Les œuvres d'Agnès Geoffray donnent ce sentiment de « déjà vu » qui leur confère une inquiétante étrangeté.
Le dessinateur alsacien fait l'objet d'une exposition au musée du Temps de Besançon qui met en regard son œuvre avec l'histoire familiale des Ungerer, constructeurs d'horloges monumentales à Strasbourg depuis le milieu du XIXème siècle. « Time is Tomi » interroge pour la première fois la place du temps dans son travail, incontestablement marquée par l'héritage familial.