"La construction historique est consacrée à la mémoire de ceux qui n’ont pas de nom" (Walter Benjamin). "L’histoire est la science d’un changement et, à bien des égards, une science des différences" (Marc1…
Bloch). L'image est prise au coeur du monument-mémorial de Portbou dédié à Walter Benjamin ("Passages", de Dani Karavan).
La déclaration du responsable du Parti socialiste sur les adeptes de l’« esprit munichois » qui n’auraient pas le courage de soutenir une intervention militaire en Syrie est un mésusage du passé tout à fait significatif.
En Suisse, la fête nationale du Premier Août a été inventée à la fin du XIXe siècle pour réconcilier des forces bourgeoises qui s’étaient affrontées quelques décennies auparavant, mais qui devaient désormais faire face aux effets politiques de la question sociale et à l’affirmation des luttes ouvrières. Elle a donc une signification très conservatrice.
Peut-être connaissez-vous Roberto Calderoli. C’est l’un des dirigeant de la Lega Nord en Italie, un grossier personnage qui est très fier d’avoir été l’auteur du Porcellum, une loi scélérate qui rend l’Italie ingouvernable en protégeant la droite ; cette figure détestable a maintenant comparé une ministre noire de l’intégration à un orang-outan. Ni plus, ni moins.
Ce 9 juin 2013, les électeurs de la Suisse (à 78,5%), dont d’ailleurs ceux de Genève (à 61,3%), ont une nouvelle fois très largement approuvé une modification d’une loi sur l’asile qui porte de plus en plus mal son nom puisque toute une batterie de mesures de restrictions du droit en question est ainsi de nouveau introduite.
Le décès de Giulio Andreotti, figure diabolique de la démocratie chrétienne italienne, a donné lieu à tellement d’hommages déplacés qu’on pourrait finir par se demander s’il a vraiment disparu.
La réélection de Giorgio Napolitano à la présidence de la République italienne apparaît comme une reddition de la démocratie parlementaire (comme l’écrit Marco Revelli dans Le Manifesto du 21 avril 2013) en étant explicitement associée à la perspective de larges ententes, c’est-à-dire d’un gouvernement dominé par la droite et cautionné par un centre-gauche laminé.
La culture ouvrière, l’histoire ouvrière, la mémoire ouvrière : dans quelle mesure tout cela existe-t-il encore dans notre monde globalisé ? Et ne va-t-on pas un peu vite en besogne sous l’effet d’une tendance dominante qui consiste à vouloir éliminer cette dimension du monde du travail et de ses acteurs, et y compris sa mémoire, de nos horizons et de nos visions du monde ?
Voilà un an déjà, le 2 avril 2012, que Rosario Bentivegna nous a quittés dans sa quatre-vingt-dixième année, lui qui avait dû passer toute sa vie à défendre son honneur et celui de ses camarades de la Résistance romaine face à des médisances révisionnistes récurrentes et souvent vulgaires.
Deux ouvrages récemment publiés donnent à voir l’œuvre intellectuelle d’Élisée Reclus (1830-1905), géographe et anarchiste, anarchiste et géographe, ou plutôt anarchiste-géographe, ainsi que les conditions de sa production.
En Suisse, le système des retraites est complexe, construit sur plusieurs piliers dont seul le premier, l’assurance vieillesse et survivants (AVS), est équitable parce que fondé sur la répartition.