"La construction historique est consacrée à la mémoire de ceux qui n’ont pas de nom" (Walter Benjamin). "L’histoire est la science d’un changement et, à bien des égards, une science des différences" (Marc1…
Bloch). L'image est prise au coeur du monument-mémorial de Portbou dédié à Walter Benjamin ("Passages", de Dani Karavan).
Un ami est parti. Brusquement. En plein travail, notamment, pour l’histoire du mouvement ouvrier. Un travail qui était désormais un engagement de retraité, mais l’une de ces contributions discrètes qui comptent vraiment pour construire une histoire qui n’existerait pas sans cela, ou alors pas comme cela.
Ce 16 avril 2017 marquait au Chemin des Dames le centenaire du lancement de l’offensive Nivelle, une vaine tentative de réaliser une percée pour mettre fin à l’interminable guerre de position sur le front franco-allemand ; mais surtout, une entreprise militaire insensée qui n’a produit que des victimes inutiles.
Le 22 mars 2017, à l’occasion du Printemps du Maitron organisé à la Sorbonne en l’honneur du fameux "Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français", j’ai eu l’occasion d’évoquer la figure de James Guillaume. Les enregistrements des interventions sont tous disponibles en ligne, mais la transcription reproduite ci-dessous fournit les références des citations.
Le 12 février 2017, deux bonnes nouvelles sont sorties des urnes helvétiques. Le principe d’une naturalisation facilitée pour les jeunes étrangers de troisième génération n’a pas été rejeté, ni par les votants, ni par les cantons. Mais surtout, et c’est une surprise, un projet de réforme de l’imposition des entreprises, synonyme de dumping fiscal, de caisses vides et d’austérité, a été balayé.
Dans son "Voyage en terres d’espoir", une pérégrination au cœur du Maitron, le dictionnaire biographique du mouvement ouvrier initié par Jean Maitron, Edwy Plenel a eu la bonne idée d’associer les notices de James Guillaume et de Ferdinand Buisson. Un siècle tout juste après la mort de James Guillaume, ses relations avec Buisson méritent en effet d’être mieux connues.
Une affiche électorale d’extrême-droite apposée sur un panneau électoral genevois concerne la campagne sur une initiative « Pour sortir du nucléaire » soumise au vote le 27 novembre prochain. Mais elle ne nous parle pas de politique énergétique. Elle appelle surtout à « tirer la prise de l’immigration ».
L’abstention de 68 députés du PSOE pour donner carte blanche à Rajoy et au PP n’est pas un détail pour la "desmemoria" dans l’État espagnol. Ces 68 députés ont offert une abstention en forme de blanc-seing à un parti néo-franquiste profondément corrompu et incapable de la moindre mise à distance mémorielle vis-à-vis des crimes franquistes.
Ce 4 août 2016 au matin, un journaliste recevait un jeune humoriste local sur la première chaîne de la Radio suisse romande, de service public. Et il a laissé entendre, au fil de la conversation, qu’il n’avait « pas le droit » d’associer à l’« extrême-droite » M. Christophe Blocher et la mal-nommée Union démocratique du Centre (le Parti suisse du Peuple en allemand).
S’il y a des enquêtes dont l’auteur ne ressort pas indemne, il arrive aussi que leurs constats ne laissent pas davantage indemne l’image des sociétés qui les ont rendus possibles. C’est le cas en ce qui concerne Rosette, une toute jeune fille juive réfugiée en Suisse, puis refoulée « pour l’exemple », avant de périr à Auschwitz-Birkenau.
Ce 28 février 2016 en Suisse, le soulagement a été très grand et très partagé. Sans doute sous l’effet d’une mobilisation citoyenne inattendue dans l’espace public, une nouvelle initiative populaire de l’extrême-droite gouvernementale (UDC) pour la mise en œuvre automatique, au mépris de tout principe de proportionnalité, d’une précédente initiative sur le renvoi des « criminels étrangers »...