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De Poutine à Trump en passant par Israël et les différents partis d’extrême droite qui leur sont proches et qui gagnent jour après jour les élections en Europe, une nouvelle coalition fasciste semble à l’offensive. Celle-ci est cependant minée de contradictions insurmontables pour peu que la gauche adopte une stratégie conséquente.
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Un billet précédent a suscité des critiques à propos de l’IA. Ces critiques rejoignent celles que fait Guilano Da Empoli en introduction du livre du Grand Continent « L’empire de l’ombre » : Accusation d’être des « techno optimistes », des « adorateurs du feu ». Et c’est vrai ! Car le feu a sorti l’humanité de très grosses difficultés : le froid, la faim, les maladies.
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Lorsque Bezalel Smotrich le ministre israélien, suivi de Benyamin Netanyahou, annonce la destruction complète de Gaza et la déportation du peuple palestinien, il est dans le prolongement des attentats terroristes de l’Irgoun et de la Haganah avant 1948, de la Nakba et la guerre de 1948, dans la suite logique de la création de l’état israélien en terre palestinienne.
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Le capitalisme a conquis la planète. Il bute aujourd’hui sur un monde fini, à la fois du point de vue écologique, et pour ses possibilités d’extension. Les rivalités entre les 1% qui profitent de ce système et les 99% s’accroissent. Les rivalités au sein de ces 1% aussi. Le chaos que Poutine et Trump génèrent est une manifestation de ces contradictions et en même temps les aggravent.
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Les Bigtechs, les pétroliers, la finance, les dirigeants du capitalisme américains approuvent Trump… Sa politique correspond aux nécessités de la frange dominante de ce capitalisme, exprimée dans l’annonce des taxes douanières : réindustrialiser et donner du pouvoir d’achat à la classe moyenne de façon à la rallier au système, tout en réduisant la dette.
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Les guerres d’Ukraine et de Palestine, les menaces de Poutine et de Trump génèrent partout une augmentation des budgets militaires. Partout aussi ces budgets sont présentés comme en concurrence avec la politique sociale. Une fraction de la gauche s’apprête à tomber dans le panneau en reprenant les vieux mots d’ordre « du beurre, pas de canon » et « guerre à la guerre ».
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Le spectacle « ici sont les dragons », présenté à la Cartoucherie de Vincennes, se veut favorable à l’Ukraine : repas ukrainien, quête, d’entrée projection du visage grimaçant de Poutine, malheureusement son contenu est lui préjudiciable à la résistance ukrainienne.
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L’arrogance et la cupidité crue de D. Trump et J.D Vance face à V. Zelensky, la volonté d’accaparer les minerais ukrainiens, les prétentions sur le Panama, le Groenland, le Canada, la guerre commerciale des droits de douane, la connivence avec l’autre prédateur, Poutine, la remise en cause de l’état de droit et de la science aux Etats-Unis même, obligent à se poser la question.
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Poutine a désigné l’un de ses anciens collègues du KGB, Sergueï Narychkine pour participer à l’équipe de 3 personnes chargée de discuter avec l’équipe de Trump du sort de l’Ukraine. Narychkine préside par ailleurs la Société historique russe où il a fait un discours le 19 février, le lendemain de la rencontre de Ryad. La revue Le Grand Continent a traduit ce discours.
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Mais pas tellement plus ! Bien sur son lâchage de l’Ukraine a pour objectif de rallier la Russie à son combat contre la Chine. De casser les Brics, l’union des pays du Sud à laquelle la Russie adhère. Mais sa participation à l’entreprise colonialiste israélienne, (jusqu’à une agression contre l’Iran ?) porte les mêmes contradictions que la politique de Biden.