Dans L’Obs n°3069 du 27 juillet dernier, Patrick Boucheron, professeur au Collège de France, a publié un reportage sur le Puy du Fou, qualifié de train fantôme de l’histoire, ce qui n’est pas assuré.
Peut-on assurer qu’en 1789, il avait été impossible de dire aux émeutiers – responsables de la prise de la Bastille évidemment – qu’il fallait se calmer, comme vient de le dire une députée récemment ?
Quel rapport rétablir entre les vidéos et le réel ? Sans imaginer revenir en arrière, comment faire comprendre que les actes, filmés, diffusés, ne sont pas des jeux-vidéo modulables à l'infini mais sont des actes irréversibles ?
Pourquoi est-on passé de « les propriétés étant un droit inviolable et sacré » en 1789 à « la propriété... » en 1791 ? La mutation oblige à réfléchir sur la fabrication d'un texte sacralisé et d'une époque déterminante.
Alors que les débats divisent l'opinion sur l'emploi du mot « race », il est utile de faire le détour par la Révolution française quand le mot, déjà ancien et déjà polémique, prit une autre signification, celle qui fait problème. Cette histoire participe bien de la constitution du « peuple » et de ceux qui sont exclus.
Réaction à l'article « noter ses profs, une petite révolution à l’université » Le Monde de ce jour, 15 mars 2023. Donner aux étudiants ce rôle de « juges » est une drôle de façon de botter en touche, de déplacer les mécontentements en montant professeurs et étudiants les uns contre les autres.
Ce mercredi 25 janvier 2023, le film « Vaincre ou Mourir » produit par le Puy du Fou sera présenté en France dans de nombreuses salles. L’objet de ces pages est de discuter du « dossier pédagogique » qui l’accompagne et qui est destiné aux « professeurs d’histoire au collège et au lycée ». Je plaide pour que l'histoire ne soit pas posés en antagonismes : révolutionnaires/contre-révolutionnaires, surtout pas Vendée/Paris ou Vendéens/Révolution.
Réflexion de méthodique et présentation de La Femme aux Doigts d’Or de Jean-Christophe Portes, City Editions, 2022, 345 pages ou comment la fiction s'articule à l'histoire la plus stricte !
Bruno Latour a illustré une époque troublée en constatant les errements des vérités "scientifiques" et mobilisée pour trouver les moyens de penser la fabrication de la vérité. Il faut lui associer l'inventivité de Georges Perec qui avait apporté une contribution, à sa façon, qu'il faut relire.