Le mot « populicide » reviendra-t-il à la mode ? Dans les années 1980-1990, il avait servi pour désigner la guerre de Vendée et condamner la Révolution et la République en instrumentalisant le livre de Babeuf paru en 1794. Il est utile d'éclairer la querelle qui eut lieu, aux XVIIIe et XXe siècles, pour ne pas être démuni, si d'aventure, le populicide fait son retour.
Et quelle attitude doit avoir la France d'aujourd'hui devant cette histoire toujours présente ? Sans doute s'agit-il de la réouverture d'un débat qui court depuis des décennies, mais il ne peut pas faire l'économie des remises en cause de ses perspectives elles-mêmes. Au billet de Kenny Thelusma et Elmano Endara Joseph, j'ajoute une note écrite en 2013.
L'exemple des années les plus terribles de la Révolution française est suffisamment connu et discuté pour que l'on doive s'inquiéter de toutes les invocations faites en ce moment au « peuple », fantasmé, au nom duquel tout serait permis aux détenteurs du pouvoir.
C’est la question qui se pose à la lecture de l’article d’Edwy Plenel, à propos du « Ça Ira », de l’article premier de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen et de la décapitation de Marie-Antoinette, pour combiner l'histoire scientifique à l'histoire spectaculaire
L’invention d’une nouvelle classe politique est une évidence. Leur prise de parole serait légitime, elle est nécessaire, urgente, sans doute notre dernière chance pour casser le grand jeu qui nous est imposé.
Plus que jamais, il est nécessaire de revenir sur ces mois qui façonnèrent notre pays sans escamoter les troubles, les mécontentements, les révoltes et les violences des peuples des villes et des campagnes, parce que les échos avec la situation qui est la nôtre sont assourdissants.
Faut-il faire revenir Mirabeau au Panthéon, comme le veut un groupe de députés Les Républicains, conduits par le député des Hauts-de-Seine Philippe Juvin ? Comment comprendre cette réhabilitation un peu étonnante d'un « révolutionnaire » qui avait le mérite de ne pas l'être ?
« Emmanuel Macron a souligné une conviction de cet Arménien si français qui le conduisait à penser que “jamais en France on n'a pu impunément séparer République et Révolution” ». Petite réflexion de méthode sur l'effet d'une citation.
Il n'est pas possible de ne pas réagir devant le dossier du numéro d'octobre de la revue L'Histoire intitulé Vivre sous la Terreur. Il ne s'agit pas d'une "querelle d'historiens" mais d'un débat sur la façon dont un des éléments les plus considérables de notre histoire, et de notre mémoire, est ici présenté. C'est le sens de la Révolution qui est en jeu.
Consacré à l'étude d'un district des Deux-Sèvres, Châtillon-Bressuire, ce livre montre les affrontements entre « patriotes » et « vendéens » et pose la question redoutable de l'existence des crimes de guerre entre 1789 et 1799, cette étude « locale » a donc une importance « nationale », raison pour laquelle j'ai préfacé cet ouvrage.