Le lien entre écoles et territoires peut être à la fois salvateur et dangereux. Le riche dossier de la Revue internationale d’éducation de Sèvres dessine une carte du monde contrastée, qui invite à repenser la politique des savoirs.
Déplorer la perte de valeur du baccalauréat, c’est passer par pertes et profit toutes celles et ceux qui sont décrochés de la réussite scolaire en cours d’étude, et avoir de la valeur une conception élitiste fort peu soucieuse des enjeux d’une culture commune pour notre jeunesse.
Puisqu’on demande à des candidats aux concours de recrutement d'enseignants de faire vivre et partager les valeurs de la République dans l’exercice de leur futur métier, on en vient à souhaiter que la même exigence s’applique systématiquement aux hauts responsables de nos institutions.
La récente proposition présidentielle de convention citoyenne sur les temps de l’enfant constitue à la fois un leurre facile, mais aussi, pour toutes celles et tous ceux attachés à la justice et à l’égalité, un levier pour poser la question des contenus des temps scolaires.
Le Conseil supérieur des programmes (CSP) publie un projet de nouvelle version du socle commun de culture. La commande ministérielle étant on ne peut plus cadrée, on ne sera pas surpris d’y lire la poursuite d’une politique des savoirs héritée du passé.
Le premier message d’une rectrice ou d’un recteur arrivant dans une académie est attendu par les personnels, qui y cherchent quelques indices sur l’avenir. Celui que certains d’entre eux ont reçu mérite qu’on s’y arrête, tant il ne dit rien, puisqu’il semble pouvoir convenir à toutes les académies.
Au colloque de l’AFAE, il a été question de liberté et responsabilités des acteurs de l’éducation, et notamment des élèves, en France et ailleurs : des témoignages et des comparaisons précieuses pour envisager l’avenir.
Un rapport publié le mois dernier alerte sur la dégradation de bien-être mental des jeunes. Une injonction à réexaminer sans attendre notre politique des savoirs, nos modalités d’évaluation et d’orientation, pour faire advenir une école du bonheur pour tou(te)s.
Que les IA bouleversent l’enseignement pour le meilleur et/ou pour le pire, c’est un débat public. Mais si les IA génératives étaient l’occasion de bouleverser notre conception même des enseignements et des apprentissages scolaires ? Le débat prend alors une autre dimension.