Les résultats de l’enquête 2004 sur la fatigue informationnelle et les comportements par lesquels elle se traduit, notamment chez les jeunes, interrogent très fortement la manière dont notre enseignement scolaire assure l’appropriation par ses élèves d’une culture des médias et de l’information.
Un retour en arrière de trente ans, éclairant la politique des savoirs mise en œuvre au sein de notre école de M. Bayrou à Mme Borne, en passant notamment par MM. Blanquer et Attal.
Si un discours international préconise l’autonomie des élèves et de leurs familles dans le choix des études, les cas présentés dans ce dossier de la Revue internationale d’éducation de Sèvres montrent l’inégale liberté de choix selon les pays mais aussi dans chaque pays, selon les milieux sociaux.
Comment sortir de « l’économie de la connaissance » qui pèse sur les enseignements et le destin des élèves et faire de l’école le lieu d’acquisition par toutes et tous des savoirs émancipateurs ? Cette question est au cœur du dernier dossier des Carnets rouges.
Confiance, niveau, exigence, les mots clés des deux derniers mandats présidentiels sont bien au rendez-vous dans les propos de la nouvelle ministre. Mais l’examen de conscience exigeant de l'injustice scolaire attendra, puisqu’on garde les mêmes recettes qui échouent à la réduire.
Quelques pas en arrière bienvenus de la part de la nouvelle ministre ne peuvent cacher l’entêtement confirmé dans une politique des savoirs ségrégative, à l’origine d’inégalités dans les acquisitions et la réussite des élèves.
La 36e Semaine de la presse et des médias dans l’École pose une quetsion essentielle désormais : « Où est l’info ? ». C’est l’occasion de se demander aussi où en est l’éducation aux médias et à l’information.
Un « Plan pour la tranquillité scolaire » qui évite soigneusement de parler de politique éducative n’est-il pas gravement amputé au point de ne pas atteindre l’objectif affiché ?
Alors que Boualem Sansal reprend un discours sur l’affaiblissement de la langue française, les linguistes atterré(e)s affirment que le français va très bien et suggèrent d’en transformer l’enseignement.
Ce que les résultats français à l’évaluation TIMMS 2023 révèlent, c’est l’inadéquation complète d’une politique des savoirs ségrégative à la réussite de tous les élèves.