Venues de la recherche médicale, les données probantes prétendent sortir l’école de la crise en généralisant « ce qui marche ». Mais peut-on réduire la complexité de l’éducation à des chiffres ?
Aborder le genre à l’école, n’est pas qu’un exercice strictement grammatical ; l’enjeu éducatif est important, et ce d’autant plus qu’il est porté dans et hors l’école par les professionnels de l’institution dans leur diversité comme par les services départementaux concernés et l’éducation populaire.
A l’occasion du colloque national de l’AFAE, temps et contretemps à l’école, un regard sur notre imaginaire éducatif partagé dont l’heure de cours fait partie.
Deux annonces ministérielles récentes contreviennent au respect de textes réglementaires. Des faits qui interrogent sur la gouvernance démocratique de l’éducation nationale et sur l’autonomie renforcée des établissements scolaires promise par le Président de la République en août dernier.
On abuse dans le débat éducatif de formules toutes faites facilitant le consensus apparent. C’est le cas de « l’école de la République ». Essayons d’y voir un peu plus clair sur la république et l’école que nous voulons.
Les programmes scolaires sont censés assurer l’égalité de traitement et la réussite de tous les élèves. Leur conception se traduit de fait par une discrimination scolaire fondée sur l’origine sociale. Penser une autre politique des savoirs est une urgence.
Oui, notre Collège est « malade », mais c’est d’une idéologie scolaire largement partagée qui empêche de prendre en considération le système de tri social installé par une politique des savoirs cachée sous les oripeaux de la méritocratie républicaine.
S’en tenir, en matière d’éducation à l’anthropocène, à une formation aux gestes responsables, c’est choisir une éducation faible qui fait l’impasse sur la nécessaire éducation au politique. Ce qui suppose de repenser les curriculums proposés aux élèves et à ceux qui les forment.
Dans une récente tribune, M. Bentolila analyse précisément l’injustice scolaire actuelle. Mais, faute de remettre en question les savoirs enseignés à l’école et au collège, il inscrit son plan de sauvetage des élèves fragiles dans le cadre maintenu intact des enseignements dispensés actuellement. Ce plan risque de n’être qu’un "faux-semblant" de plus.
Considérer l’école au travers des vulnérabilités de ses élèves permet d’en percer les impensés, et de mettre au jour l’impact d’une forme scolaire solidement établie sur les apprentissages des élèves les plus fragiles, et de pointer ce qui devrait être remis en question.