Se saisir à bras le corps d’une expression banale du débat éducatif public pour en démonter les implicites, les conséquences et les impasses, c’est ce que réussissent les auteurs rassemblés dans le dernier numéro des Carnets rouges à propos du « niveau scolaire ».
Un rapport de plus sur les chefs d’établissement, qui néglige la politique pédagogique et éducative de l’établissement et sa co-construction au sein du collectif de l’établissement scolaire pour donner un sens plein à ce métier.
Quand des millions d’élèves français passent à la rentrée des évaluations standardisées à l’école et au collège, le dossier de comparaison internationale sur les données en éducation permet à la Revue internationale d’éducation de Sèvres de faire un point sur cette question qui est plus scientifique, éthique et politique que technique.
Loin de prôner plus de dictées et des heures de français en plus, UNICEF France propose d’officialiser l’emploi des langues premières pour aider à la réussite, notamment dans la maîtrise du français, des quatre millions d’élèves qui ne le parlent pas à la maison. Une rupture nécessaire avec une longue histoire.
Et voici un nouveau plan de lutte pour la mixité sociale pour un département symbole, la Seine-Saint-Denis. Toujours les mêmes « solutions », toujours les mêmes points aveugles.
Année après année le baromètre de l’UNSA éducation culture, auquel ont répondu près de 50000 personnels, sonne l’alerte sur ce qui ne va pas pour les personnels. En 2024, la question du sens du métier, des choix politiques, et de la charge de travail sont au premier plan des préoccupations. De quoi donner à réfléchir au prochain ou à la prochaine ministre…
Parées des habits du « bon sens », les évaluations nationales standardisées qui se déroulent actuellement, loin de permettre d’améliorer la performance de notre École, ne servent qu’à renforcer la perte de sens de l’enseignement et des apprentissages.
Le discours du NFP sur l’École propose de rompre avec les politiques menées jusqu’ici, mais ne met pas en cause la politique des savoirs, qui est pourtant au coeur des inégalités scolaires.
En cette rentrée scolaire sans ministre autre que démissionnaire, il est bon de revenir à la circulaire de rentrée 2024 et d’y percevoir le piège des mots consensuels pour habiller en termes généreux une politique ségrégative de fait.