La dernière réforme du lycée, qui arrive cette année au niveau Terminale, a fait de la liberté de choix un argument central : les élèves ont désormais droit à un parcours à la carte. Le prix de cette autonomie ? Moins de suivi, plus d’incertitude. En revanche, la sélection sur Parcoursup est devenue impitoyable. Et le dossier scolaire colle à la peau... avec ou sans confinement.
Curieusement, ce que l'on retient des pédagogies actives, c’est l’outil informatique. La mode de la « classe inversée », confortée par la crise sanitaire, est une idée certes séduisante sur le papier, mais qui fait la part belle à l'évaluationnite et à la standardisation. Ne participe-t-elle pas en réalité à l’automatisation de la pédagogie, sans parler de l’emprise des EdTechs ?
Il ne se passe plus un jour désormais sans que le parfum de scandale de propos conspirationnistes ne vienne pimenter la revue de presse quotidienne : comme toute saveur épicée, on finit par s’y habituer. Peu à peu, les rôles se précisent, le scénario se stabilise : alors que les complotistes plus ou moins professionnels s’installent dans une posture de provocation organisée, les pouvoirs publics, doublement flanqués des « experts » et de certains medias, se changent en maîtres d’école.