Le blog de Juliette Keating

Chaque semaine, et pendant un an, une petite histoire de la vraie vie des jeunes en 2017. Aujourd'hui, Laurent laisse les trains passer.

Jeudi 20 juillet, la préfecture sous la forme de ses fonctionnaires zélés a déboulé dans la rue où vivent depuis quatre mois treize familles roms, que la mairie de Montreuil a jetées à la rue il y a un an. Bilan : une dizaine d'OQTF. Et combien d'enfants traumatisés ?

Chaque semaine, et pendant un an, une petite histoire de la vraie vie des jeunes en 2017. Aujourd'hui, Kimberley visite sa sœur pour la douzième fois.

Contrairement à ce qu'on tente de nous faire croire, nous savons que nous sommes nombreux à ne pas accepter le traitement que réserve ce pays aux Roms. Alors, comment se fait-il que nous ne parvenions pas à renverser le rapport de force ? À exiger des décisions politiques qui rompent le cercle vicieux des bidonvilles et des expulsions maintenant les familles roms dans la misère ?

Chaque semaine, et pendant un an, une petite histoire de la vraie vie des jeunes en 2017. Aujourd'hui, Alban a le courage d'être accepté tel qu'il est.

Chaque semaine, et pendant un an, une petite histoire de la vraie vie des jeunes en 2017. Aujourd'hui, Sadgati se souvient de sa première année à Sciences Po.

Vider l'océan du désastre à la petite cuillère des micro-luttes et des bonnes volontés individuelles, écoper les eaux amères qui envahissent le navire tandis que sur le pont les gens de pouvoir se battent pour une place dans le canot de sauvetage en même temps qu'ils donnent de grands coups de hache pour précipiter le naufrage.

Chaque semaine, et pendant un an, une petite histoire de la vraie vie des jeunes en 2017. Aujourd'hui, Tely rêve de danser sur un yacht.

La canicule s'abat sur le pays, et sur les familles roms expulsées qui vivent dans les rues de Montreuil depuis onze mois. Sans sanitaire, sans douches et avec l'accès à l'eau seulement aux heures ouvrables.

Chaque semaine, et pendant un an, une petite histoire de la vraie vie des jeunes en 2017. Aujourd'hui, Camille a décidé de vivre en dehors de la brutalité.