Trois cents à cinq cents morts du COVID par jour et le présiroi monte dans les sondages chez les jeunes. Les humains sont conditionnés à réfléchir et à agir sous le coup de l'émotion, les psychopathes sont conditionnés à en profiter. Ainsi sommes-nous otages non pas de nos bourreaux, mais de notre propre inconsistance.
Le ridicule n'étant pas létal, ces funestes personnages nous obligent à tuer tout espoir. Du haut de leur arrogance ridicule, ils sont les idiots utiles du système qu'ils dénoncent. Mais cette fois-ci, cela suffit: il faudra bien les punir et les virer de la sphère politique vers le purgatoire des imbéciles.
Le fascisme, la haine de tous les autres, ainsi que de toutes leurs libertés, repose essentiellement sur l'ignorance. Or, même si cela paraît contre-intuitif, justement parce que nous avons perdu ce sixième sens essentiel qu'est l'intuition, l'ignorance n'a jamais été aussi profonde et structurelle qu'aujourd'hui.
La République, devenue une religion qu'on veut imposer à mes enfants, est supposée garantir la liberté de penser par soi-même. Cela est même un droit fondamental et on devrait avoir le droit de combattre par les idées la République, a minima celle dévoyée au service des élites. Mais voilà, par le truchement de l'incompétence d'un homme, l'école va devenir un camp de rééducation.
Il est de bon ton de taper sur les Verts, mais c'est surtout le fait des conservateurs en panique à l'idée de lâcher leur SUV. Pour ma part j'ai envie de taper sur eux non pas parce qu'ils seraient des ayatollahs, mais bien parce qu'ils ne le sont pas, à quelques exceptions près, servant de vitrine.
Tel un lac évaporé laissant apparaître la décharge qu'il était sous la surface, le virus parti, ou pas, a surtout révélé la société de déchets que nous sommes. Modèle à suivre d'après certains, l'Occident n'a rien à proposer d'autre que consommer pour essayer de se convaincre du bonheur.
Dans une période de crise brusque et violente, il y a ceux qui rêvent, ce qui palabrent, ce qui se cachent et ceux qui font tout pour garder, étendre ou prendre le pouvoir. Il s'agit évidemment de moments clés de l'Histoire, mais, tétanisés par l'inconnu, beaucoup les ratent pour finir en mouton d'un troupeau mené par les plus motivés et les plus agressifs.
On entend ici, ou là, et de plus en plus, que la Chine serait un modèle. La Chine a stoppé l'épidémie, la Chine sait monter des hôpitaux en une nuit, la Chine aide les autres... Comme toujours, on oublie les faits et on parle pour peupler le silence.
D'aucuns pourraient croire que l'agitation vaut compétence. C'est exactement comme cela que ça fonctionne dans les entreprises que le capitalisme chérit tant.
Nous rêvons de vraie révolution. On le sait au fond de nous-mêmes, ce serait chômage, troubles et inconnu. Mais on préférerait ça à l'humiliation d'être broyés par la caste nous servant de maîtres, qui en sourit cyniquement de plaisir. Et il y a quelques gestes très simples pour provoquer la chute de ce système. Que ceux qui parlent donc de révolution, s'y mettent, maintenant ou jamais.