Organisé depuis 1996, Les Écrans Documentaires s’interroge sur les évolutions du documentaire et tente d’en montrer la diversité. La 28ème édition aura lieu du 14 au 21 novembre à l'Espace Jean Vilar1…
d'Arcueil et au Lavoir Numérique de Gentilly
Ces dernières semaines, des étudiant.e.s en cinéma de la région Île-de-France ont réalisés des entretiens avec les réalisateurs et réalisatrices de la Sélection Premiers Films.
"Au début, j’étais avec les journalistes, puis de fil en aiguille comme mon travail est assez différent et sur le temps long j’ai fini par avoir un autre rapport avec les gens présents. À force les liens se créent, grâce au temps long et aux expériences communes, j’ai pu conserver le recul nécessaire au projet qui était le mien. "
"En voulant une vie « comme tout le monde », elle va à contre-courant de tout le monde. Elle aspire à la normalité, mais sa manière d’y aspirer est totalement hors-norme. Et ça c’est génial. C’est Julie."
"C’est un peu comme un voyage en immersion. J’amène le spectateur partout là où Thomas bouge et vit. Je prends le temps d’immerger le spectateur dans une messe par exemple, avec tous ses enjeux, sans l’expliquer non plus."
"Hydra, elle aussi, remet en question les grands principes établis par les hommes : la vie, la mort, le temps. Hydra résiste à tout, même aux évidences."
"Le plus souvent j’ai vu le portrait de jeunes qui voulaient se barrer. Ma sœur et ses amis ne sont pas dans ce cas : ils ont un attachement à ce lieu très fort. Je trouvais que c’était un sujet de film suffisant. Ce n’est d’ailleurs pas une question propre à la ruralité; être attaché à l’endroit où on a grandi, devoir en partir ou faire le choix d’y rester, c’est un questionnement universel."
"Au cours de plusieurs discussions que nous avons pu avoir, Cuco m’a souvent répété qu’avant d’exister, iel ignorait tout de son être et des lois sur lesquelles iel se heurterait. Son identité — qu’iel définit comme une identité relationnelle, de l’expérience des limites mais aussi du lien et de la communauté — est devenue, à son insu, une identité éminemment politique. "
"Tout le travail qu’on a fait, c’est pour que se maintienne un lieu qui soit paisible pour que les autistes mutiques puissent vivre tranquillement, sans médicament, sans rien du tout. On dit qu’ils sont renfermés, loin de nous... Ils perçoivent tout. Ce documentaire, c’est donner le climat de ce lieu et ce qu’il s’y passe, mais il ne se veut pas pédagogique ou historique. J’ose le mot poétique."
"Je peux parler de résilience à travers le film. Il me donne de la force pour affronter mes maux, les partager m’aide à relativiser et à me rassurer dans le fait que je ne suis pas seule. La vie est intéressante quand on sait l’entretenir et le cinéma m’aide énormément."
Après plus d'un an de pandémie, Les Ecrans Documentaires sont de retour en salle, avec ses axes habituels et on s’en réjouit. Nous vous proposons du 17 au 23 novembre près de 30 films documentaires à travers une compétition internationale, des rencontres, des avant-premières et des programmations thématiques !