Aujourd'hui les efforts déployés par les défenseurs des droits humains viennent d'être récompensés , le détenu Rabii Ablak vient d'annoncer, il ya quelques instants, qu'il met fin définitivement à sa longue grève de la faim de 40 jours. Notre combat pour la libération des tous les détenus politiques continue.
A l’approche de la date du 20 juillet 2017, journée de la grande marche d'Alhoceima en soutien du Hirak et pour la libération des détenus politiques et à laquelle participeront des centaines de milliers de personnes venues de tous les coins du pays et de la diaspora rifaine en Europe, le temps au Maroc semble s'accélérer.
Le Maroc est un pays qui souffre et depuis très longtemps. C'est une réalité de plus en plus difficile à occulter. Nos problèmes, nos difficultés, sont devenus insupportables, certes, mais non encore insurmontables. Je crois qu'il est temps de réagir, avant que cela ne soit trop tard : libérer les détenus politiques et répondre aux attentes socioéconomiques de la population.
On découvre ici un autre visage de la montagnarde rifaine, un visage sur lequel on ne lit que courage et détermination.
Jusque là, elles étaient des femmes timides et discrètes, travailleuses, les mains calleuses, les enfants sur le dos. Aujourd'hui, elles s'imposent dans l'espace public , qu'on leur interdisait par le passé, pour élever leur voix, pour mettre des mots sur leurs revendications...
Ce soir, dans le Rif, des milliers de personnes qui, au moyen de leurs casseroles, vont à nouveau crier leur colère et dire non à l'obéissance servile. C'est là un nouveau moyen civique pour continuer à exprimer leur indignation face à un gouvernement qui ne veut pas entendre et répondre à des revendications socio-économiques légitimes.
Raconter sa propre histoire, celle de sa famille et de sa tribu peut paraître très égoïste, mais écrire sur soi, s’occuper de soi, c’est aussi s’occuper des autres, de leurs histoires, de leurs souffrances.
Avec la constitution du nouveau gouvernement, on est retourné à la case de départ d'avant la constitution de 2011. Le seul grand perdant dans cette confrontation entre Benkirane et le Palais et qui a duré plus de 5 mois est la démocratie, renvoyée pour le moment aux calandres grecques.
Avec la nomination d'un nouveau chef de gouvernement, le pouvoir marocain vient d'humilier le parti islamiste PJD et son chef, et même temps rappeler aux autres que ce n’est pas les urnes qui comptent, mais c'est la volonté du makhzen qui triomphe toujours.